L’IA pourrait bien devenir un allié précieux du monde de l’édition.
Le secteur de l’édition doit aujourd’hui faire face aux conséquences du développement de l’internet qui a provoqué, à la fois une augmentation exponentielle de l’offre de produits culturels et de divertissements, mais qui a également créé un nouveau support (numérique) pour les livres, ouvrant ainsi un nouveau marché tout autant qu’une porte d’entrée vers la contrefaçon.
Aujourd’hui, les solutions d’IA pourraient permettre de moderniser l’offre d’édition et l’expérience de lecture (UX).
En matière d’écriture, par exemple, les solutions d’intelligence artificielle permettent de générer des textes de manière relativement efficace. La qualité de la donnée est évidemment essentielle pour parvenir à un résultat satisfaisant. Les contenus d’informations sportives (résultats), financières ou de résultats électoraux sont de plus en plus souvent produits par la machine.
En matière d’écriture on peut aller assez loin, à l’instar de deepBeat.org qui vous assiste dans la création de paroles de musique Rap, ou bien du programme « Benjamin » de Ross Goodwin et Oscar Sharp, quant à lui, fabrique des scénarios de science fiction ; l’IA ayant été préalablement entraîné avec les scénarii de milliers de films de SF.
Toutefois, les capacités de l’IA aujourd‘hui s’arrêtent à ce type d’écriture. Il ne s’agit pas de littérature au sens classique du terme. Par contre, elles permettent de nouvelles expériences de lecture.
C’est notamment pour cette raison que les maisons d’édition doivent saisir le potentiel de ces technologies pour imaginer de nouveaux concepts de livres, par exemple, augmentés par l’IA.
A ce titre, les « Little Golden Books » de Disney, dans le cadre d’un partenariat avec Google, font figure de précurseurs. Il s’agit de livres pour enfants devant être lus à haute voix (par l’adulte ou l’enfant) dans une pièce équipée d’une enceinte Google Home.
Au fur et à mesure de la lecture, l’enceinte émet des sons, bruits, musiques d’ambiance, … en se synchronisant avec le lecteur. Celui-ci peut sauter des pages, revenir en arrière, l’ambiance sonore s’adapte. Si vous voulez voir une démo :
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L’IA permet ici de créer une véritable expérience innovante (encore plus immersive) autour de la littérature enfant/jeunesse.
Cet exemple permet de prendre conscience que les enceintes connectées représentent un nouveau canal de distribution extrêmement prometteur pour la littérature.
Les livres audio y sont disponibles et deviennent ainsi accessibles aux personnes qui ont des difficultés à lire. La commande vocale et le choix des titres disponibles (350 000 sur Audible, par exemple) vont élargir le marché.
L’IA peut clairement contribuer à l’innovation dans le domaine de “l’expérience de lecture”.
Pour le reste, les solutions d’IA peuvent être déployées dans de nombreux départements des Maisons d’édition comme dans toutes les autres entreprises (comptabilité/finance, prévisions, logistique, production, marketing de la personnalisation et vente). On peut souligner également que l’intelligence artificielle rend la lutte contre le plagiat de plus en plus efficace.
L’intelligence artificielle recèle manifestement un potentiel fantastique de modernisation pour le secteur de l’édition. Il est indispensable d’en comprendre les enjeux et débuter les premières intégrations de solutions d’IA.
L’expérience de lecture étant absolument fondamentale, il est indispensable de travailler sur des innovations. Les capacités de l’intelligence artificielle en matière de compréhension et de génération de langage naturel (NLU & NLG) sont bluffantes.
Combien de maisons d’éditions ont actuellement un projet d’interaction vocale par l’IA ? À mon avis, pas beaucoup. Pourtant, ce n’est pas une question d’argent, un P.O.C. IA vocal coûte quelques milliers d’euros.
#wakeup