Créé en 2016, Viva Technology est le plus grand salon européen en matière d’innovation et de startup. Véritable complément à TechCrunch et au CES de Las Vegas, l’événement a permis, cette année encore, de présenter les startups de demain, identifiées par les grands groupes (liste quasi-exhaustive) : Publicis Groupe (qui organisait l’événement Viva Tech et interviewait via Les Echos), Orange, SNCF, TF1 Groupe, Airbus, Sanofi, Hewlett Packard Enterprise, PMU, Orange, SAP, BNP Paribas, La Poste, IBM, Google, Facebook, L’Oréal, Microsoft, Softbank Robotics, Accorhotels, Valeo, Sodexo, Engie, LVMH, RATP Group, Cisco, Manpower Group, Thales, Vinci Energies… et bien d’autres !
Pas moins de 100 000 visiteurs ont pu voir les stands des 9 000 startups, tous originaires de 125 pays (dont plusieurs d’Afrique et d’Asie, le salon étant international), les jeudi 24, vendredi 25 et samedi 26 mai (jour ouvert au grand public) ! Enfin, 1 900 investisseurs et 1 900 journalistes arpentaient les lieux en quête d’un scoop… dont moi-même.
L’objectif de ce compte-rendu est de vous donner une (ma) vision globale de l’expérience Viva Tech 2018, un tour d’horizon rapide de ce qui nous attend dès demain (et de ce qu’il s’est passé hier)…
NB : Vous trouverez à la fin de l’article plusieurs photos et vous pouvez cliquer dessus pour les agrandir !
Des intervenants mémorables
J’ai pu dénombrer plus de 600 conférences, démonstrations, tables rondes et pitchs par jour, mais quelques-un.es sortaient du lot.
Tout d’abord, il y a eu le lancement de Viva Tech par Satya Nadella (CEO de Microsoft) qui revenait sur le sommet Tech For Good du Palais de l’Elysée. Ensuite, le discours présidentiel d’Emmanuel Macron qui a rappelé l’investissement de la France dans les startups, en particulier pour les levées de fond dont nous sommes leaders européens (2.5 milliards en 2017). Enfin, plus tard dans l’après-midi, l’intervention de Mark Zuckerberg (CEO de Facebook) et le lendemain de Yann LeCun (Chef IA Facebook) sur le devenir de l’intelligence artificielle.
A cela s’ajoutent les très nombreux tests de produits, que ce soit des chatbots, des casques VR (Oculus et HTC Vive pro), des algorithmes prédictifs, des robots ou équipements médicaux, ainsi que plusieurs réceptions privées (dont une avec le Secrétaire d’Etat d’Angleterre que j’ai trouvé particulièrement réussie).
Petit tour du salon Viva Tech
Si les plus grands groupes étaient présent à Viva Technology, ce n’était pas pour présenter leur société mais bien les startups qu’ils ont sélectionnés (via des concours) et qu’ils soutiennent activement.
Moyens de locomotion
Commençons donc par la voiture : autonome, intelligente, volante, bus, camion, bateau, scooter… il y en avait vraiment pour tous les goûts.
Airbus, par exemple, a présenté un prototype de taxi sur lequel viennent s’accrocher 4 hélices lui permettant de s’envoler ! Valeo s’est concentré sur une voiture suréquipée favorisant le confort des usagers plutôt que la conduite autonome (à l’inverse donc de l’Autonomous Lab sur le stand Matmut).
On a aussi pu monter dans le mini-bus (autonome) de Keolis Navya et dans une Jaguar toute électrique, puis voir le prototype de La Poste transportant les colis (en parfaite autonomie).
Enfin, Sea Bubble, qui a travaillé sur un taxi volant quelques centimètres au-dessus de l’eau (à mi-chemin entre le bateau et l’avion donc), a marqué les esprits en proposant d’embarquer dans leur navette dans Viva Tech.
Assistants autonomes
Ensuite dans la robotique : à l’image de la journée IA de Bordeaux, il y avait beaucoup de variété dans les robots présentés. Leur niveau d’autonomie était considérable et ils semblaient aboutis (ready to market).
Que ce soit Nao ou les dizaines de Pepper de Softbank Robotics, spécialisés dans l’accueil des visiteurs, ou bien Alice de Cybedroid, de très nombreuses startups se sont lancées dans la course à la robotique (en dépit des frais élevés associés), ce qui montre la portée de ce secteur. Même la « beauté » était concernée avec le robot maquilleur de L’Oréal : on peut s’attendre à de grandes avancées dans le domaine d’ici les prochaines années.
Le mot-clé de l’année : IA
Puis dans l’IA : très grand sujet de 2018, l’intelligence artificielle était présente sur la quasi-totalité des stands. Que ce soit pour du recrutement (Talen+ de Yatedo qui trouve les meilleurs profils pour une entreprise), de l’informatique quantique (avec l’ordinateur quantique Q d’IBM), des simulateurs de foule (Thales), de la gestion des produits en rayon dans les supermarchés (Angus.AI), du maquillage ou de l’habillement virtuel (Modiface), de la génération de texte (par exemple les résultats sportifs via syLLabs), ou de l’analyse du sommeil (Dreem), les avancées étaient époustouflantes !
D’un point de vue technique, il était très difficile d’avoir des informations (il n’y avait que des commerciaux), mais plusieurs m’ont promis des interviews avec leurs directeurs de recherche (après Viva Tech) ce qui montre la volonté des startups d’échanger et de prouver l’efficacité de leurs algorithmes (qui relèvent plus souvent du Machine Learning que du Deep Learning).
Petit retour d’expérience
Le passe pour le salon était d’environ 300€ (jeudi et vendredi) mais je faisais parti des invités presses (pour Pensée Artificielle et Actu IA). Est-ce que Viva Tech vaut ce prix ? Oui, si vous avez vraiment besoin d’être informés et de développer votre réseau. La qualité des présentations, ou même des échanges m’a permis, en tout cas, de tisser de nombreux liens et d’acquérir une bonne vision d’ensemble.
En conclusion, si vous avez le temps l’année prochaine, n’hésitez pas à aller y faire un tour (a minima le samedi), vous serez agréablement surpris par ce bond dans le futur… Et pourrez certainement m’y rencontrer, car je compte bien réitérer l’expérience 🙂