Depuis le début de l’ère industrielle, les entreprises ont utilisé l’automatisation. Les outils d’automatisation rendent efficaces des processus commerciaux de routine, comme la gestion des commandes. Même pour des processus spécifiques à un secteur d’activité, comme la gestion des sinistres dans les assurances ou la souscription de prêts dans les banques, l’automatisation robotique des processus est utilisée. Aujourd’hui, l’automatisation moderne utilise l’intelligence artificielle, ce qui donne lieu à une automatisation intelligente augmentant la capacité humaine à “penser”. Pouvons-nous étendre l’automatisation encore plus loin ?
L’hyperautomatisation est une expansion de l’automatisation grâce à des outils et logiciels sophistiqués basés sur l’IA et sur un écosystème de plateformes qui étendent l’automatisation à tous les processus opérationnels pouvant être automatisés. Pour profiter pleinement des avantages de l’hyperautomatisation, les entreprises doivent investir dans des technologies sophistiquées et gérer de grandes quantités de données pour piloter l’automatisation à grande échelle. Sont-elles prêtes à le faire ?
Obstacles à l’hyperautomatisation
La route vers une hyperautomatisation efficace est semée d’embûches. Le risque est d’investir dans des solutions non évolutives ou qui ne s’intègreraient pas bien avec d’autres outils, ce qui entraînerait une automatisation en vase clos. Les architectes d’entreprise sont souvent amenés à débattre au sujet des solutions sur lesquelles ils vont investir. Parfois, on ne se penche pas sur la pérennité d’une solution ou la stabilité du fournisseur, ce qui a un impact sur le support et les améliorations nécessaires pour suivre l’évolution des besoins.
Le manque de savoir-faire en automatisation des processus est un obstacle courant. La résistance culturelle à l’automatisation due à la peur de la perte d’emploi est un obstacle difficile à surmonter. La maturité en ce qui concerne l’IA doit être forte et égale à chaque échelon. Enfin, les données non structurées et les problèmes de sécurité peuvent faire dérailler le voyage vers l’hyperautomatisation.
Comment se préparer à l’hyperautomatisation ?
Les entreprises doivent s’aligner sur une feuille de route stratégique sur le long terme, sinon elles ne parviendront pas à atteindre le degré d’hyperautomatisation souhaité. Les experts de l’innovation technologique doivent planifier une automatisation de bout en bout qui soit bien alignée sur les objectifs globaux de l’entreprise. La feuille de route devra inclure des technologies complémentaires qui pourront être mises à l’échelle et intégrées.
La première étape de l’hyperautomatisation consiste à évaluer la maturité de l’IA de l’entreprise. En fonction de cette maturité, une stratégie à long terme doit être élaborée pour garantir la rationalisation des décisions d’achat de technologies et optimiser les éléments clés suivants : revenus, coûts, risques et qualité. L’étape suivante consiste à évaluer les différents marchés technologiques et à créer un plan d’investissement afin de fournir efficacement des valeurs commerciales tactiques et stratégiques.
L’investissement augmente-t-il les revenus ? Permettra-t-il d’améliorer les processus, d’accroître l’engagement des clients ou d’introduire de nouveaux services ? Voilà quelques questions que les entreprises doivent se poser au préalable.
Chaque automatisation doit prendre en compte le risque de non-conformité aux exigences réglementaires. L’ajout de l’IA au processus d’automatisation entraîne des responsabilités juridiques, éthiques et de conformité dont il faudra s’occuper. Le succès de l’automatisation dépendra de la sélection des données appropriées pour chaque cas d’utilisation et de la garantie de leur qualité.
La création d’une stratégie d’intégration puissante est vitale car elle permet de gérer les systèmes de manière centralisée et de les faire communiquer dans toute l’entreprise. Il est indispensable d’assimiler et d’orchestrer les différentes plateformes, outils et logiciels utilisés pour l’hyperautomatisation. Il faut choisir des outils d’exploitation numérique qui s’alignent étroitement sur la feuille de route de l’automatisation. Toutes les applications d’IA doivent être intégrées aux outils d’opérations numériques afin d’augmenter les processus métier et d’offrir une valeur commerciale à long terme.
Il faut également se souvenir que l’hyperautomatisation ne sera couronnée de succès que si une stratégie efficace de gestion du changement est déployée au même moment, pour contrer les craintes des employés de perdre leur emploi à cause de l’hyperautomatisation. Il faut permettre aux employés de se perfectionner et de se recycler afin d’assumer des tâches de réflexion de haut niveau, à mesure que l’hyperautomatisation s’empare des tâches banales. Les entreprises doivent se concentrer sur le recrutement des bons talents et investir dans leur perfectionnement continu.
Conclusion
Après la pandémie, l’hyperautomatisation s’est accélérée dans tous les secteurs d’activité afin d’améliorer la productivité et la capacité, de répondre à des demandes fluctuantes, d’améliorer la qualité des services et des produits fournis aux clients et d’améliorer l’expérience client. Les entreprises profitant d’un meilleur retour sur investissement, l’investissement dans l’hyperautomatisation devrait augmenter pour atteindre l’excellence opérationnelle et la résilience.