Valérie Pécresse s’exprime sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la vidéoprotection dans les transports en commun d’Ile-de-France

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Dans le cadre d‘une interview donnée à France Info, Valérie Pécresse, présidente sortante de la région Île-de-France, a évoqué la question de l’intelligence artificielle et de la reconnaissance faciale dans les lieux publics. Elle a annoncé être favorable à la vidéoprotection dans les transports en commun couplée à l’exploitation des images par l’intelligence artificielle. La question de la protection des données et la mise en place d’un débat national sur l’éthique ont également été évoquées.

Vidéoprotection et intelligence artificielle dans les transports en commun

Les incivilités et délits sont courantes dans les transports en commun : parmi eux, on retrouve le vol de portefeuilles réalisé par des pickpockets souvent multirécidivistes, ou des situations de harcèlement de femmes. Pour lutter contre ces faits, la présidente sortante de la région francilienne a évoqué avoir déployé 80 000 caméras de vidéoprotections.

Selon ses dires, d’ici six mois, l’ensemble de ces caméras seront reliées à un centre de commandement de la police des transports, basé à la préfecture de police. Une initiative qu’elle a souhaité mettre en place, car elle affirme que le réseau de vidéoprotection n’est utile que si les acteurs de la surveillance au quotidien peuvent s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour réaliser des vidéopatrouilles.

Valérie Pécresse affirme que le système permet de détecter 30 % de flagrants délits supplémentaires.

La protection des données et la mise en place d’un débat national

Si la mise en place d’un système de vidéosurveillance guidé par l’intelligence artificielle est dans les actions de sécurité menée par la région Île-de-France, la présidente sortante affirme que pour pouvoir développer cette IA, il est nécessaire de faire évoluer la loi en la matière :

“Je demande un débat national avec une vraie consultation sur les aspects éthiques, je l’ai demandé au gouvernement depuis six mois […] sur le recours à l’intelligence artificielle, sans reconnaissance faciale.”

Valérie Pécresse a souhaité expérimenter cette technologie une première fois dans le cadre de la pandémie de COVID-19. Le système d’IA aurait dû être exploité pour contrôler le port du masque pendant la pandémie sans utiliser la reconnaissance faciale. Toutefois, la Région n’a pas pu réaliser ce test grandeur nature et a eu un rappel à la loi qui, à l’heure actuelle, n’autorise pas l’utilisation de ce genre de modèles pour la surveillance.

La présidente de la région francilienne a également demandé à exploiter cette technologie dans les gares pour essayer d’analyser le visage des individus sans les enregistrer afin de retrouver certaines personnes condamnées ou recherchées pour des actes terroristes. Une activité pouvant notamment reposer sur l’Edge AI.

 

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