Le 28 avril dernier, Michael Bennet, sénateur du Colorado, a présenté la loi Assuring Safe, Secure, Ethical, and Stable Systems for AI (ASSESS AI) Act qui vise à créer un groupe de travail afin de cerner les lacunes politiques et juridiques existantes dans les politiques du gouvernement fédéral en matière d’IA et de fournir des recommandations précises pour s’assurer que ces politiques et utilisations s’harmonisent avec les valeurs démocratiques américaines.
Alors que l’IA générative continue de faire l’actualité, certains experts en IA eux-mêmes expriment leurs craintes face aux dangers et aux dérives potentiels de cette technologie : il est évident qu’un encadrement est nécessaire.
La loi ASSESS AI exige un examen complet des politiques existantes en matière d’IA au sein du gouvernement américain et vise à ce que celles-ci respectent les droits et les libertés civils, la vie privée et l’application régulière de la loi.
Le groupe de travail pourrait également recommander des normes pour la reconnaissance faciale, la protection des données, l’approvisionnement et l’évaluation des risques.
Michael Bennet déclare :
« A mesure que le déploiement de l’IA s’accélère, le gouvernement fédéral devrait donner l’exemple pour s’assurer qu’il utilise la technologie de manière responsable. Les Américains méritent d’avoir confiance que l’utilisation de l’IA par notre gouvernement ne violera pas leurs droits ou ne portera pas atteinte à leur vie privée ».
Selon lui, bien que le gouvernement fédéral ait pris des mesures pour promouvoir l’utilisation responsable de l’IA, notamment le plan de la « Déclaration des droits de l’IA » de la Maison-Blanche et le « AI Risk Management Framework » du NIST (National Institute of Standards and Technology), ces efforts sont en deçà de l’effort global requis pour veiller à ce que l’administration et le Congrès disposent d’une feuille de route spécifique pour assurer la responsabilité des utilisations de l’IA dans l’ensemble du gouvernement fédéral.
Parmi ses membres figureront le procureur général, chef du département de la Justice aux États-Unis, les directeurs du NIST et de l’OSTP (Office of Science and Technology Policy) et des représentants de l’industrie, du milieu universitaire et d’organisations à but non lucratif.
Ils devront présenter un rapport final au plus tard 18 mois après la création du groupe.