USA : le gouvernement dévoile les nouvelles restrictions imposées aux fabricants de puces

Nous annoncions lundi dernier que le gouvernement américain envisageait de mettre en place de nouvelles mesures pour empêcher le contournement des restrictions à la vente de puces d’IA de pointe, c’est chose faite. Des exigences plus strictes pour l’octroi de licences pour les exportations vers la Chine et certains groupes de pays comprenant notamment l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis ou le Vietnam ont été introduites.

Le 31 août 2022, NVIDIA annonçait avoir reçu un courrier du gouvernement américain imposant des restrictions sur les exportations vers la Chine et la Russie, de ses processeurs graphiques A100 et de ceux en développement H100. Le même jour, AMD informait que la vente de ses puces d’accélération MI250 vers la Chine et la Russie devrait elles aussi faire l’objet d’une demande de licence.

Le Département du Commerce américain se basait sur 2 critères : la puissance de calcul d’une puce et sa rapidité de communication avec d’autres puces. Nvidia a donc décidé de vendre à la Chine des produits alternatifs répondant aux exigences de communication du gouvernement et fonctionnant plus lentement : les puces A800 et H800, moins performantes que les GPU A100 et H100 mais assez puissantes pour entraîner des modèles d’IA générative.

A partir du 17 novembre prochain, seule la puissance de calcul sera prise en compte, le M1250 d’AMD, le Gaudi2 d’Intel et les dernières puces vendues par NVIDIA à la Chine seront concernées par les demandes de licence.

Les nouvelles mesures imposent également aux fabricants de puces d’informer les autorités américaines lorsqu’ils vendent des puces qui se situent juste en dessous des limites de restriction.

Selon NVIDIA, ces nouvelles exigences de licence s’appliquent à ses modèles A100, A800, H100, H800, L40, L40S et RTX 4090, qui sont des composants utilisés dans des systèmes informatiques avancés, mais également à tout système qui intègre un ou plusieurs de ces circuits intégrés. Le marché chinois est très important pour NVIDIA mais étant donné la demande mondiale de puces, la société ne prévoit pas d’impact sur ses résultats financiers à cout terme.

Plus de pays concernés par les restrictions

Les premières restrictions n’ont pas pourtant privés la Chine de microprocesseurs : une enquête récente de Reuters a ainsi révélé que les A100 et les H100 y sont toujours vendus, bien que deux fois plus chers. Les USA ont décidé de s’attaquer à cette lacune et d’empêcher les entreprises de se procurer les puces américaines de pointe via leurs filiales à l’étranger en élargissant les restrictions à une quarantaine de pays supplémentaires dont l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Les autorités américaines ont également ajouté deux startups chinoises, Biren et Moore Threads, cofondées par d’anciens employés de NVIDIA en Chine, à leur liste noire commerciale.

Si le Département du Commerce des Etats-Unis affirme que la Chine continuera à se fournir auprès des fabricants américains, ce nouveau tour de vis au blocus technologique imposé à la Chine risque bien de se retourner contre ces derniers…

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