Le programme Artemis de la NASA vise à envoyer et installer des astronautes sur le pôle Sud de la Lune, où la présence d’eau sous forme de glace a été confirmée, et non près de l’équateur comme pour la mission Apollo. Selon un article du Guardian, La NASA développe un système permettant aux astronautes d’interagir avec les véhicules spatiaux et de mener des expériences en utilisant une interface de type ChatGPT en langage naturel.
Le programme Artemis comprend une série de missions de plus en plus complexes visant à établir une présence humaine à long terme sur la Lune pour les décennies à venir, facilitant l’exploration vers d’autres destinations plus éloignées de la Terre, notamment Mars. Il réunit les États-Unis, l’Europe, le Japon et le Canada tandis que, de leur côté, la Chine et la Russie s’alliaient en 2021 pour construire l’International Lunar Research Station, ou ILRS, un laboratoire scientifique à la surface de la Lune et/ou en orbite autour de celle-ci.
La Chine a d’ailleurs affirmé en mars dernier son intention d’envoyer des astronautes sur la lune d’ici 2029.
Artemis 3, qui devait être la 1ère mission du 21ème siècle à ramener des humains (un homme et une femme) sur la lune d’ici 2024, sera sans doute retardée en raison de divers problèmes, notamment ceux rencontrés par le lanceur Starship, développé par SpaceX, la société d’Elon Musk.
Le déploiement de l’IA sur Lunar Gateway
Les futures missions d’exploration avec équipage à bord du vaisseau spatial Orion se rassembleront et s’amarreront au Lunar Gateway. La NASA et ses partenaires utiliseront cette station qu’elle construit avec les agences spatiales canadienne et japonaise, pour des opérations dans l’espace lointain avec une dépendance décroissante à la Terre. C’est sur Lunar Gateway que la NASA prévoit de déployer son système.
Larassa Suzuki, chercheur invité à la NASA, Directrice technique chez Google, explique ainsi :
“L’idée est d’arriver à un point où nous avons des interactions conversationnelles avec des véhicules spatiaux et ils nous répondent également sur des alertes, des découvertes intéressantes qu’ils voient dans le système solaire et au-delà. Ce n’est vraiment plus comme de la science-fiction”.
Lors d’un atelier sur les “Systèmes cognitifs pour la prochaine génération de communications spatiales” à l’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE) de Londres, la chercheuse a présenté la démarche de la NASA, ce que rapporte le Guardian.
Le système est conçu pour être un réseau de communication interplanétaire doté d’une intelligence artificielle intégrée, permettant de détecter et éventuellement de corriger les problèmes au fur et à mesure de leur survenue. Cette capacité lui permettrait d’alerter les opérateurs de mission en cas d’incident et de résoudre ces problèmes de manière autonome.
Larassa Suzuki affirme :
“Nous ne pouvons pas envoyer un ingénieur dans l’espace chaque fois qu’un véhicule spatial se déconnecte ou que son logiciel tombe en panne d’une manière ou d’une autre”.
En outre, grâce à son interface en langage naturel, il offrirait une assistance aux astronautes lors d’expériences ou de manœuvres complexes. En fournissant rapidement des informations pertinentes, il permettrait aux astronautes de se passer de la consultation de manuels techniques complexes pour obtenir des informations essentielles. Cette fonctionnalité réduirait considérablement la charge de travail des astronautes et leur permettrait de se concentrer sur les tâches scientifiques et opérationnelles les plus cruciales lors de leurs missions d’exploration.