Sur l’année 2020, une étude sur les appels au SAMU centre 15 de la Gironde fut réalisée par Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bordeaux et le centre de recherche Inserm Bordeaux Population Health. Le 31 mars dernier, les résultats de cette étude ont été publiés et l’utilisation de l’intelligence artificielle a été primordiale pour le système de classification automatique mis en place par les chercheurs.
Un outil de surveillance intitulé Transformer a été mis en place par les chercheurs de l’Inserm et l’université de Bordeaux en collaboration avec le CHU de Bordeaux. Cet outil, utilisé avant, pendant et après la période de confinement de mars, avril et mai 2020, a observé les tendances dans le motif des appels. Cet outil permettait ensuite, grâce à une intelligence artificielle, de classifier automatiquement ces motifs.
Cela a été possible en “entrainant” Transformer lors de sa construction : Tout d’abord, l’outil fut soumis à une énorme quantité de comptes-rendus d’appels afin de l’initier à la création de ces comptes-rendus, et ensuite, il fut formé à la réalisation des tâches de classification en lui “montant” des comptes-rendus correctement classifiés par un humain.
Pour ce qui est des résultats de cette étude : c’est à partir du 21 février 2020 que les appels pour symptômes grippaux ont sensiblement augmenté pour atteindre un premier pic le 28 février et un second, plus conséquent, le 14 mars 2020, 3 jours seulement avant le début du confinement.
Ces trois dates clés, avec un retard de 14 jours, sont liées aux pics du taux d’admission quotidienne aux urgences. Pour ce qui est du stress, de l’anxiété et des douleurs thoraciques, le pic survenait 12 jours après les dates clés. Enfin, un mois avant le confinement, les appels pour des malaises avec pertes de conscience, des blessures non volontaires et des intoxications alcooliques ont fortement diminué.