Une équipe de chercheurs du National Institute of Standards and Technology (NIST), de l’Université du Maryland ainsi que de Western Digital a développé un nouveau type de matériel pour l’IA qui pourrait utiliser moins d’énergie et fonctionner plus rapidement : la jonction tunnel magnétique (MTJ). Pour mener leur recherche dont l’objectif principal était de vérifier si un tableau de MTJ pouvait fonctionner comme un réseau de neurones, ils ont conçu et programmé un réseau de neurones à partir de MTJ et l’ont entraîné à faire une dégustation de vin virtuelle. L’étude, intitulée « Implementation of a Binary Neural Network on a Passive Array of Magnetic Tunnel Junctions » est parue dans Physical Review Applied le 18 juillet dernier.
Les modèles d’IA sont souvent critiqués pour leur empreinte carbone : les algorithmes sont de plus en plus complexes et leur entraînement requiert de plus en plus d’énergie. Selon des chercheurs de l’Université du Massachussets Arhmes, entraîner des réseaux de neurones peut consommer autant d’énergie que 5 voitures, de leur production à leur fin de vie. De nombreuses recherches ont pour but de trouver un moyen de limiter cette consommation.
Les MTJ pourraient représenter une alternative prometteuse : les appareils basés sur eux ont prouvé qu’ils étaient moins énergivores que les appareils traditionnels. L’autre avantage est un fonctionnement beaucoup plus rapide car, contrairement aux puces classiques, ils stockent les données à l’endroit même où ils effectuent leurs calculs. Elles sont d’ailleurs utilisées pour les têtes inductives de lecture des disques durs ou pour les MRAM.
L’étude
Les scientifiques du programme Hardware for AI du NIST et de l’Université du Maryland ont conçu et programmé un réseau de neurones très simple à partir de MTJ que leur avaient fourni leurs collaborateurs du centre de recherche de Western Digital, en Californie.