L’utilisation du LiDAR en matière de solutions hardware pour véhicule autonome semble majoritaire dans l’industrie automobile. Plusieurs voix dissonantes se font pourtant entendre et s’intéressent de très près à la vision artificielle.
Renault avait déjà mis en avant son intérêt pour la vision par ordinateur avec son partenariat avec Chronocam en 2016. Tesla, de son côté, n’a jamais caché sa préférence pour les systèmes ‘vision artificielle – caméras’ pour la gestion des décisions de conduite de son Autopilot. Lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe, cette semaine, Elon Musk a rouvert le débat sur le sujet du LiDAR :
“Nous devons résoudre de manière optimale la question de la reconnaissance d’image optique passive afin de pouvoir conduire dans n’importe quel environnement et dans n’importe quelles conditions. À partir du moment où vous avez trouvé la bonne solution à cela, quel est l’intérêt d’avoir une reconnaissance optique active? Selon moi c’est une béquille (…) qui va acculer les entreprises dans un recoin dont il va leur être difficile de sortir”.
Le groupe Tesla s’orienterait donc vers un ensemble de caméras capables d’analyser, grâce à une intelligence artificielle basée sur des réseaux de neurones, les éléments à 360°. Seraient également inclus des capteurs ultrasoniques pour faciliter la détection de proximité et un radar pour anticiper les possibles dangers lors de la conduite (accident, problèmes de trafic, etc.). Jugé par Elon Musk “cher, moche et inutile”, le LiDAR ne sera donc pas inclus dans le système Autopilot de Tesla, même si tout le monde ne semble pas d’accord. Le patron du groupe précisait ainsi :
“Peut-être que je me trompe, auquel cas je vais passer pour un idiot. Mais je suis plutôt certain que ce n’est pas le cas”.