C’est lors de l’annonce des résultats financiers de Tesla au second trimestre 2023 qu’Elon Musk, la semaine dernière, a fait savoir que le supercalculateur Dojo était entré en production et que plus d’un milliard de dollars lui serait consacré.
Le projet Dojo, évoqué dès 2019 par Tesla, vise à construire un superordinateur interne capable de traiter les quantités énormes de données provenant des vidéos collectées avec Autopilot et l’option Full Self-Driving des véhicules Tesla, afin d’accélérer le développement d’un logiciel de conduite totalement autonome.
Elon Musk assure :
“À ce jour, plus de 300 millions de miles ont été parcourus à l’aide de la version bêta de la FSD [Full Self-Driving]. Ce nombre de 300 millions de milles va sembler très petit, très rapidement. Et FSD passera d’être aussi bon qu’un humain à être ensuite bien meilleur qu’un humain. Nous voyons une voie claire vers une conduite entièrement autonome 10 fois plus sûre que le conducteur humain moyen”.
Lors du Tesla AI Day, le 19 aout 2021, Tesla dévoilait la puce Tesla Dojo D1. Présentée par l’entreprise comme possédant “la puissance de calcul d’un GPU avec la flexibilité d’un CPU”, dédiée à l’entrainement IA, Dojo D1 a été entièrement développée en interne et repose sur une plateforme ASIC avec 50 milliards de transistors, le tout gravé chez TSMC en 7 nm.
Ces puces D1 sont ensuite regroupées pour former des “tuiles”, 6 d’entre elles vont être combinées pour former un “plateau système”. Deux plateaux composent une armoire et dix armoires un ExaPOD1, une configuration de calcul très puissante avec plus de 3000 cœurs de calcul.
Tesla va ajouter des plateaux et des armoires au système jusqu’à ce que le cluster devienne l’un des cinq supercalculateurs les plus puissants au monde, ce que la société envisage pour le début 2024, elle prévoit en outre d’atteindre le seuil des 100 exaflops d’ici la fin de l’année prochaine.
Full Self-Driving disponible sous licence
Eln Musk a également déclaré à ses investisseurs que Tesla est en pourparlers avec un grand constructeur afin de commercialiser son logiciel d’assistance à la conduite Full Self Driving (FSD), toujours en mode bêta.