ChatGPT a démontré l’acuité et l’efficience des technologies d’intelligence artificielle dans nos écosystèmes personnels et professionnels. Il a également eu l’effet d’une prise de conscience de l’Europe, de la nécessité de réaffirmer sa légitimité numérique. La France et les acteurs du digital ont plus que jamais leur rôle à jouer. Les possibilités sont immenses.
L’IA comme assistant aux tâches professionnelles
ChatGPT, Dall-e, MidJourney ont mis en exergue de nouvelles formes d’émergence de l’IA dans notre quotidien. Le traitement de langage naturel et le traitement d’images ou encore la vision par ordinateur (computer vision) notamment, en constituent quelques exemples. De nombreuses sociétés développent leurs outils en créant des assistants conversationnels adaptés à leurs besoins en vue d’offrir à leurs collaborateurs une assistance et une meilleure efficacité dans différentes missions et responsabilités. Dans ce contexte, la qualité des données d’apprentissage utilisées ainsi que le lien direct de celles-ci avec les activités de l’entreprise est primordiale pour avoir des résultats adaptés.
L’IA comme outil de connexion
Aujourd’hui, on observe une véritable émergence et l’influence du computer vision sur le grand public, en particulier, liée à la généralisation du télétravail et à l’utilisation massive des réseaux sociaux et des outils de vidéoconférence. Une simple soustraction d’arrière-plan exige la détection de mouvement, de la forme humaine, de la texture de la peau.
Un nomadisme professionnel qui a d’ailleurs confronté la plupart des responsables sécurité des systèmes d’information (RSSI) à de nouveaux risques autour de la cybersécurité. Avec l’explosion des demandes de connexions à distance, plusieurs entreprises ont dû trouver rapidement des solutions pour sécuriser leurs infrastructures numériques. En sus de la sensibilisation des collaborateurs aux enjeux de la cybersécurité, les entreprises se tournent de plus en plus vers une segmentation de leurs réseaux.
Cette technique, supervisée par une intelligence artificielle et du machine learning, permet aux équipes IT et operational technology (OT), de mieux superviser les réseaux, d’optimiser leur convergence et d’appréhender leurs failles. Une telle approche permet d’effectuer de la maintenance prédictive, de réagir plus efficacement et plus rapidement, de prévenir les risques et in fine, de construire des systèmes plus robustes.
L’IA au service d’une médecine de précision
Un secteur, fortement bouleversé par l’IA, est celui de la santé. Un changement de paradigme qui tient en premier lieu au changement de comportement des patients et plus encore du traitement de leurs données. Changement de comportement des patients, car la médecine à distance, l’internet des objets (IoT) et la domotique ont vu leur taux d’adoption s’accroître.
Dans ce contexte, nous avons vu les nouvelles technologies asseoir leur légitimité quant à leur capacité d’optimiser et surtout d’améliorer le parcours de santé des patients avec des diagnostics établis plus rapidement et une meilleure gestion de leur suivi et traitements. Une médecine que l’on dit du futur, mais déjà fortement ancrée dans le présent, celle des 4P : Prédictive, Préventive, Personnalisée et Participative.
Pendant des siècles, la médecine a reposé sur le colloque singulier médecin/malade avec une décision thérapeutique prise sur des arguments de sémiologie, l’étude des signes et des symptômes. Aujourd’hui, la science des données et l’intelligence artificielle offrent de nouvelles perspectives.
Synchronisées, elles permettent de travailler sur de grands volumes de données et sur des sources variées. Elles sont désormais la clef de voûte d’une médecine de précision. Les domaines de la biologie, de l’imagerie, de la chirurgie et de la robotique génèrent de plus en plus de données médicales, dont seulement une petite partie est aujourd’hui exploitée. Toute la valeur ajoutée de l’intelligence artificielle va donc reposer sur cette capacité à rassembler les données et les analyser afin d’accélérer la recherche clinique et, à terme, épauler le médecin dans la prise de décision thérapeutique.
IA et la question de souveraineté
Les données valent donc de l’or. Nous assistons à un véritable bras de fer entre les États-Unis et la Chine en vue de l’exploitation des données. Les dernières avancées ont mis en exergue le « retard numérique » de l’Europe.
Souveraineté et gouvernance numérique vont désormais de pair. La promiscuité entre la NSA et le gouvernement américain n’est plus à établir. Israël dispose de l’Unité 8200, l’un des services de renseignement les plus avancés au monde. Côté chinois, un immeuble tout entier à Shanghai abrite des officiers de l’armée chinoise formés aux cyberattaques.
Pour les États-Unis, il ne fait d’ailleurs aucun doute que la récente cyberattaque contre SolarWinds soit signée du service de renseignement extérieur russe SVR. Des états qui observent, tout en édifiant des murs. La Chine, par exemple, a mis en place un réseau internet natif afin de ne dépendre que d’elle-même, de garantir son autonomie en toutes circonstances. Parmi ces systèmes tournés sur eux-mêmes, l’Europe peut néanmoins jouer une belle carte, celle de ses valeurs, la confiance et la transparence.
Quand le RGPD et l’IA Act ont pour objectif de protéger les individus et leurs libertés individuelles, le Cloud Act aux USA s’abroge le droit d’aller fouiller dans les données de quiconque, même en dehors du territoire américain. Entre outre, la Cour de justice de l’Union européenne a invalidé le régime de transferts de données entre l’Union européenne et les États-Unis (Privacy shield). Le gouvernement français a annoncé sa nouvelle stratégie en faveur d’un Cloud de confiance. Un projet qui fait écho à celui de Gaia-X, la plateforme européenne de Cloud visant à construire une infrastructure de données fiable et sécurisée pour l’Europe, notamment dans le domaine de la santé.
La France dispose de grands talents, de belles universités, centres de formation, le gouvernement a pris la mesure des enjeux numériques. Le terrain de jeu est immense et les défis passionnants. Tout reste à construire.
Télécom Paris Executive Education propose trois certifications dans le domaine de l’intelligence artificielle
IA : de l’apprentissage statistique au traitement des données
Conçue et réalisée par Télécom Paris et ENSTA Paris, cette formation couvre différentes techniques de l’intelligence artificielle telles que l’apprentissage statistique, le machine learning, le deep learning, le traitement de données massives et la robotique.
Data Scientist / Data Science : analyse et gestion de grandes masses de données
Conçue et réalisée par Télécom Paris, cette formation couvre les différentes facettes du métier de data scientist et permet d’affronter les challenges posés par le big data : infrastructure informatique, données, algorithmiques, statistiques, etc.
Intelligence artificielle et science des données pour les managers (AI & Data Manager)
Conçue et réalisée par Télécom Paris, cette formation permet d’affronter les challenges posés par les données et d’appréhender l’apport de l’IA dans l’entreprise. Ces challenges sont algorithmiques, statistiques, éthiques, stratégiques et organisationnels.
