Stratégie française de recherche en intelligence artificielle : retour sur l’annonce de l’acquisition du supercalculateur HPC-IA

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Le 8 janvier dernier, le Ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation annonçait l’acquisition de l’un des supercalculateurs les plus puissants d’Europe. Permettant de calculer de gros volumes de données, HPC-IA, dont le coût s’élève à 25 millions d’euros, s’inscrit dans le cadre de la stratégie française de recherche en intelligence artificielle.

Installé début 2019 au centre de calcul IDRIS du C.N.R.S. sur le plateau de Saclay et financé par GENCI, ce supercalculateur d’une puissance de calcul supérieure à 14petaflops /s (14 millions de milliards d’opérations par seconde) et doté de 1044 processeurs graphiques étendra les modes d’utilisation classiques du calcul à haute performance à de nouveaux usages pour l’intelligence artificielle. Le HPC-IA permettra de hisser la France au 12ème rang mondial et 3ème européen derrière la Suisse et l’Allemagne en terme de puissance de calcul.

L’acquisition de ce nouveau supercalculateur s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de recherche en intelligence artificielle, présentée par le gouvernement fin novembre 2018 et qui vise à faire de la France le leader européen de la recherche en intelligence artificielle.

Denis Veynante, directeur de la mission calcul-données du CNRS, a précisé que le supercalculateur devrait permettre aux chercheurs « d’optimiser les algorithmes, de tester leurs limites, comprendre comment ils marchent, ou dans certains cas pourquoi ils ne marchent pas ».

Une nouvelle procédure a également été définie par GENCI pour faciliter l’accès au calcul pour l’ensemble de la communauté de recherche en intelligence artificielle: elle sera mise en place en 2019 et permettra notamment de disposer de ressources de calcul à la volée.

Plus généralement, cette acquisition est un élément important de la stratégie nationale d’infrastructures de calcul intensif. Elle doublera les moyens de calcul disponibles pour la simulation numérique qui, au-delà de l’intelligence artificielle, présente une importance majeure pour la plupart des champs scientifiques et pour des domaines aussi divers que l’aéronautique, l’automobile, l’énergie, la simulation du climat et la prévision météorologique, les matériaux, la biologie et la santé, la sécurité et la défense…

La stratégie nationale d’infrastructures de calcul intensif est articulée avec la stratégie européenne. Dans ce cadre la France prévoit de se porter candidate à l’horizon 2022 à l’hébergement d’une des machines européenne de calcul dite exascale (1 milliard de milliard d’opérations par seconde) cofinancée par la Commission européenne dans le cadre de l’entreprise commune Euro-H.P.C. qui regroupe la commission européenne et 25 pays. Il s’agira d’un investissement de plus de 320 millions d’euros dont la moitié contribuera à l’intelligence artificielle.

Le journal des sciences sur France Culture revenait sur l’actualité :

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