SciTech², le centre de diffusion des Sciences et des Techniques de l’Université de Mons a reçu Jean-Paul Delahaye pour une conférence sur l’intelligence artificielle.
Une conférence exceptionnelle dans le cadre du cycle “Technologies”
Pour la 1re édition du cycle “Technologies“, SciTech² et la Faculté polytechnique de Mons ont organisé plusieurs conférences. L’objectif de ces interventions de spécialistes en robotique, Darknet ou encore IA était de faire le point sur ces nouvelles technologies.
Jean-Paul Delahaye est donc intervenu en avril dernier sur l’intelligence artificielle pour une conférence de clôture exceptionnelle. Il a abordé ses succès mais également les désillusions qui entoure le domaine.
Professeur émérite à l’Université de Lille 1, il est aussi chercheur au Centre de recherche en Informatique, signal et automatique de Lille. Ce mathématicien de formation a travaillé sur la théorie des jeux et du hasard, la cryptomonnaie et sur les algorithmes logiques dans l’intelligence artificielle. Jean-Paul Delahaye est également rédacteur de la chronique “Logique et Calcul” du magazine Pour la Science.
État des lieux de l’intelligence artificielle et théorie mathématique
Au cours de sa conférence, Jean-Paul Delahaye a fait un état des lieux des progrès réalisés par les différentes intelligences artificielles. Mais il a également évoqué une théorie mathématique moins connue mais très intéressante.
“Fabriquer de l’intelligence est un défi que l’informatique veut relever. Elle réussit avec certains jeux comme les Échecs, les Dames, le Poker et le Go. Les programmes y sont devenus imbattables.
Cependant, comme dans pratiquement tous les domaines de l’Ia, on utilise pour cela des méthodes qui ne sont pas celles qu’utilise l’esprit humain. L’informatique semble éviter d’aborder de front l’intelligence humaine générale qui reste mystérieuse et inimitable.
Après un petit tour d’horizon des succès souvent étonnants de ces recherches, on évoquera une théorie mathématique de l’intelligence développée depuis quinze ans qui semble ouvrir une voie nouvelle. Se fondant sur la théorie du calcul de Gödel, Turing et Kolmogorov, elle permettra peut-être de franchir les obstacles rencontrés aujourd’hui par ceux qui veulent mettre une véritable intelligence générale dans nos machines.”