Après avoir présenté son prochain robot humanoïde lors du Tesla AI Day, la firme d’Elon Musk a annoncé la future conception de Tesla Dojo D1. Cette puce dédiée à l’entrainement de l’intelligence artificielle devrait permettre aux véhicules Tesla d’assurer une conduite semi-autonome grâce aux fonctionnalités de supercalculateurs qu’elle dispose. Malgré le fait que sa conception coûte relativement cher, pour l’entreprise, cette puce représente un enjeu majeur dans la concurrence face à Infineon, Renesas et NXP.
Une nouvelle puce Tesla Dojo D1 pour booster l’Autopilot et la conduite semi-autonome
Lors du Tesla AI Day qui s’est déroulé le 19 aout 2021, la puce Tesla Dojo D1 a été dévoilée. Présentée par l’entreprise comme possédant “la puissance de calcul d’un GPU avec la flexibilité d’un CPU”, elle sera dédiée à l’entrainement IA. La puce a été entièrement développée en interne et repose sur une plate-forme ASIC avec 50 milliards de transistors reposant sur un die de 645 mm2, le tout gravé chez TSMC en 7 nm.
La puce centralisera et traitera toutes les informations fournies par le réseau de caméras et de semiconducteurs pour optimiser le fonctionnement de l’Autopilot et arriver à une véritable conduite 100 % autonome, tel est l’objectif de la marque. Selon Tesla, la puce D1 développe une bande passante doublée par rapport aux puces actuellement utilisées dans les réseaux.
En concevant une puce aussi performante, l’entreprise souhaite préserver des temps de latence réduits et une bande passante maximale.
L’union des Tesla Dojo D1 fait la force
Le compostant spécifiquement crée pour entrainer l’IA et pour booster l’Autopilot de Tesla offrira une puissance de traitement de 362 TFLOPs en précision FP16/CFP8 (Configurable FP8) et 22,6 TFLOPS en précision FP32, soit en principe plus que les 312 TFLOPS en FP16 de l’accélérateur Nvidia A100 (sous Ampère).
Tesla Dojo D1 comprend 354 unités fonctionnelles et l’entreprise n’hésitera pas à relier les puces entre elles afin de composer un ensemble de 500 000 unités fonctionnelles qui seront exploitées pour ses besoins en entrainement de l’IA. Ce sont plus de 17 kilomètres de câblage qui seront utilisés afin de relier l’ensemble de ces composants. À noter que pour son fonctionnement, la puce doit nécessiter une puissance de 400W.
Les ambitions futures de Testa avec les Training Tiles
À l’aide de cette puce, Tesla a créé des Training Tiles. Cette structure comprend 25 Dojo D1 reliés entre eux en carré avec des interfaces I/O en bordure. En conservant cette disposition, il est assuré d’avoir une bande passante de 9 To/s par face, soit 36 To/s au total et la structure peut développer 9 PFLOPs de puissance de traitement.
La première Training Tiles a été testé peu de temps avant sa présentation au Tesla AI Day. L’objectif pour la société d’Elon Musk est de créer des ensembles de Training Tiles, reliés les uns aux autres afin de développer une puissance de traitement de 100 PFLOPs. Encore plus fort, sur le long terme, les experts de la firme souhaitent connecter un grand nombre de Training Tiles afin de proposer un ExaPod possédant une capacité de traitement 1 EFLOPs/seconde.