Ce lundi 9 mars 2020, Edouard Philippe a annoncé la nomination de Renaud Vedel au poste de Coordonnateur national pour l’intelligence artificielle. Ce dernier prend la suite de Bertrand Pailhès, qui avait rejoint la Cnil en novembre 2019.
Haut fonctionnaire doté d’une solide expérience de l’État et du renseignement et coordonnateur ministériel en IA pour le ministère de l’Intérieur depuis 2018, Renaud Vedel aura donc pour mission la coordination interministérielle de la stratégie nationale en intelligence artificielle.
Auparavant, Renaud Vedel a supervisé les politiques de sécurité puis les politiques générales au niveau local, dans le Vaucluse. Par la suite, il a servi pendant 10 ans au sein de la police nationale. En 2005, il est devenu conseiller juridique principal auprès du directeur général de la police nationale française, puis secrétaire général de la préfecture de police de Paris. Il a notamment contribué à la réforme qui a étendu les pouvoirs de la Préfecture de police dans le Grand Paris.
En 2012, le gouvernement l’a nommé préfet. Il a également été chef adjoint du cabinet du ministre de l’Intérieur et conseiller du Premier ministre pour les affaires intérieures et de renseignement de 2014 à fin 2016.
Puis, de 2014 à 2016, il a été conseiller du Premier ministre français pour les affaires intérieures, la sécurité et le renseignement. Sous l’autorité du Premier ministre, il s’est engagé à faire adopter la nouvelle loi française sur le renseignement de 2015.
Rattaché à la Direction générale des entreprises du ministère de l’Economie et des Finances, il s’appuiera sur l’ensemble des administrations concernées, ainsi que sur les centres et laboratoires de recherche dédiés à l’intelligence artificielle.
Lancée par le président de la République fin mars 2018, la stratégie nationale en intelligence artificielle vise à positionner la France comme un leader de l’intelligence artificielle en Europe et dans le monde.
Dotée d’un budget de 1,5 milliard d’euros sur cinq ans, elle a pour priorités :
- de renforcer l’attractivité de la France pour les talents et pour les investissements, dans la recherche comme dans la création d’entreprises ;
- de diffuser les technologies d’intelligence artificielle et de science de la donnée ;
- de consolider un modèle éthique et équilibré entre innovation et protection des droits fondamentaux, au service de l’humanité.