La Commission européenne a approuvé, ce jeudi 8 juin, un projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) visant à soutenir la recherche, l’innovation et le déploiement industriel des technologies de microélectronique et de communication sur l’ensemble de la chaîne de valeur des semi-conducteurs : des matériaux et outils jusqu’à la conception et la fabrication des puces.
Le Projet Important d’Intérêt Européen Commun est un mécanisme européen mis en place en 2018 visant à promouvoir l’innovation dans des domaines industriels stratégiques et d’avenir au travers de projets européens transnationaux.
Ce mécanisme autorise les pouvoirs publics des États membres à financer des initiatives au-delà des limites habituellement fixées par la réglementation européenne en matière d’aides d’État.
Le PIIEC sur la microélectronique et les technologies de communication
Le projet, dénommé “PIIEC ME/CT”, est mené conjointement par quatorze États membres : Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Malte, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Roumanie et Slovaquie.
Ceux-ci fourniront jusqu’à 8,1 milliards d’euros de fonds publics, espérant voir se débloquer 13,7 milliards d’euros supplémentaires d’investissements privés. Dans le cadre de ce PIIEC, 56 entreprises de toutes tailles entreprendront 68 projets.
Plus de 30 participants, notamment des universités, des organismes de recherche comme le CEA et des entreprises situées dans cinq autres États membres de l’UE (Belgique, Hongrie, Lettonie, Portugal et Slovénie) et en Norvège, s’associeront à ces 56 entreprises.
Ces projets visent à permettre la transformation numérique et verte en :
- créant des solutions innovantes de microélectronique et de communication ;
- développant des systèmes électroniques et des méthodes de fabrication économes en énergie et en ressources.
Ils contribueront à l’avancement technologique de nombreux secteurs, notamment les communications (5G et 6G), la conduite autonome, l’IA et l’informatique quantique. Ils soutiendront également les entreprises actives dans la production, la distribution et l’utilisation de l’énergie dans leur transition verte.
Les premiers produits développés pourraient être introduits sur le marché dès 2025. Le projet prendra fin en 2032, des échéanciers seront mis en place en fonction du projet et des entreprises impliquées. Plus de 600 partenaires indirects seront associés à l’ensemble de ces projets, environ 8 700 emplois directs devraient être créés, et beaucoup plus d’indirects.
Airbus, Aledia, Orange, Renault, STMicroelectronics ou Soitec font partie des entreprises qui entreprendront des projets en France.