Perplexity AI face à de nouvelles plaintes d’organes de presse américains

Plusieurs médias, dont Condé Nast et le magazine Forbes, ont accusé Perplexity AI de plagiat et d’utiliser sans autorisation leurs contenus pour alimenter ce que la start-up appelle “son moteur de réponse conversationnel”. Dow Jones, la société mère du Wall Street Journal, et NYP Holdings, Inc, filiale de News Corp qui publie le New York Post, ont déposé lundi dernier plainte contre elle “pour violation massive des droits d’auteur en copiant illégalement des contenus protégés pour générer des réponses aux utilisateurs”.

Créée en août 2022 par Aravind Srinivas, anciennement chercheur chez OpenAI et DeepMind, Denis Yarats, Johnny Ho et Andy Konwinski, Perplexity AI, voulait, avec “Ask” lancé le mois de décembre suivant, proposer une alternative au moteur de recherche de Google. La start-up affirme avoir atteint 10 millions d’utilisateurs actifs mensuels et répondu à plus d’un demi-milliard de requêtes en 2023.

L’interface de recherche, un chatbot similaire à ChatGPT ou Bing Copilot, utilisait dans un premier temps GPT 3.5 d’OpenAI et Microsoft Bing pour fournir ses réponses. Perplexity a ensuite développé son propre index de recherche et construit ses propres LLM. En novembre dernier, la start-up a introduit les LLM PPLX “on line” disponibles sur l’API qui exploitent Internet pour fournir des réponses en temps réel et s’appuient sur les modèles open source Llama 2 70B et mistral-7b.

Les réponses formulées sous forme de résumé citent leurs sources, permettant ainsi de vérifier leur véracité, mais, dans leur plainte, Dow Jones et NYP Holdings accusent Perplexity de détourner les revenus des éditeurs en encourageant les utilisateurs à “sauter les liens” vers les sites originaux.

En août dernier, la start-up a annoncé Perplexity Publishers, un programme de partage de revenus, mais ce dernier et les citations de sources, sont des mesures jugées insuffisantes par les plaignants. Ils reprochent également dans leur plainte les hallucinations du moteur de recherche :

“En plus d’utiliser le travail protégé par le droit d’auteur des plaignants pour développer un produit de substitution qui reproduit ou imite le contenu original des plaignants, Perplexity nuit également aux marques des plaignants en attribuant faussement aux plaignants certains contenus que les plaignants n’ont jamais écrit ou publié”.

News Corp dit avoir contacté en juillet dernier la start-up pour tenter de trouver un terrain d’entente, comme il l’a fait avec OpenAI, mais ne pas avoir reçu de réponse. Les plaignants demandent donc au tribunal de lui enjoindre de cesser de copier leurs contenus protégés par le droit d’auteur sans autorisation. Ils réclament également des dommages-intérêts pouvant aller jusqu’à 150 000 dollars par infraction.

Pour l’instant, Perplexity AI n’a pas commenté cette actualité.

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