Ce mardi le gouvernement néerlandais a présenté son plan d’action pour l’intelligence artificielle. Les 100 actions à mettre en oeuvre comprennent notamment un investissement de 2 milliards d’euros sur sept ans pour le développement de l’intelligence artificielle qui devrait se faire conjointement avec des entreprises
À l’occasion de la présentation du Strategic Action Plan for Artificial Intelligence, Mona Keijzer, secrétaire d’Etat aux affaires économiques néerlandaise, a annoncé les 100 actions concrètes, telles que l’importance d’une coopération intensive avec l’industrie, la science ou encore l’investissement de fonds publics. Le plan d’action a été transmis au Parlement. Les Pays-Bas cherchent ainsi à maintenir la compétitivité mondiale de leur économie en stimulant l’IA.
Pour le gouvernement, il s’agit d’un vecteur d’opportunités sociales et économiques fondamental. L’objectif est donc de soutenir l’innovation mais aussi de favoriser la confiance en l’utilisation de l’IA tant par les citoyens que par les entreprises.
Pour 2019, les Pays-Bas ont investi au total près de 64 millions d’euros dans l’IA. Le gouvernement entend doubler cet investissement pour les prochaines années. Ce sont 2 milliards d’euros sur sept ans qui ont été annoncés. Les Pays-Bas apporteront 1 milliard d’euros et le reste proviendra du secteur privé. La secrétaire d’Etat aux affaires économiques néerlandaise a également annoncé la volonté de créer une véritable coalition avec des entreprises.
Le plan présenté ce mardi met en avant la volonté que la technologie, en collaboration avec les entreprises et les institutions de la connaissance, soit davantage développée pour des applications concrètes.
Parallèlement, le gouvernement néerlandais a tenu à rappeler son souhait d’utiliser l’intelligence artificielle “au profit de l’homme et de la société”. L’éthique, les droits de l’homme mais également l’élimination de la discrimination dans l’utilisation de l’IA et la question de savoir si les régulateurs peuvent faire leur travail de manière satisfaisante ont également été évoqués dans ce rapport. Le rapport présenté fait état de risques possibles, dont le manque de transparence des analyses de données et des algorithmes. Le ministre Sander Dekker (Protection juridique) a formulé des lignes directrices pour l’utilisation d’algorithmes par le gouvernement et les pouvoirs publics. Il s’agira d’améliorer la transparence autour de l’utilisation de l’IA et de minimiser le risque d’erreur.