Le partenariat mondial sur l’intelligence artificielle, une initiative lancée par le Canada et la France à l’occasion du sommet de Biarritz en août 2019, se dote d’un secrétariat au sein de l’OCDE. Ce partenariat a pour objectif de garantir que l’utilisation et le développement de l’intelligence artificielle respecte les droits de l’homme et la démocratie.
Dans une déclaration conjointe, les membres fondateurs du PMIA : l’Australie, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Italie, le Japon, le Mexique, la Nouvelle Zélande, La république de Corée, Singapour, la Slovénie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, et l’Union Européenne, édictent les principes de l’initiative :
“En tant que membres fondateurs, nous supporterons le développement et l’utilisation d’une intelligence artificielle responsable et centrée sur l’humain, en accord avec les droits de l’homme, les libertés fondamentales et nos valeurs démocratiques partagées, telles qu’élaborées dans les recommandations de l’OCDE sur l’intelligence artificielle. A cette fin, nous souhaitons collaborer avec d’autres pays et partenaires intéressés.
Le PMIA est une initiative internationale multipartite pour guider un développement et une utilisation responsable de l’IA, s’appuyant sur les droits de l’homme, l’inclusion, la diversité, l’innovation et la croissance économique. Pour atteindre cet objectif, l’initiative tentera d’établir des ponts entre la théorie et la pratique de l’IA, en soutenant la recherche de pointe et l’IA appliquée.”
Le PMIA sera initialement constitué de 4 groupes de travail dédiés :
- à l’IA responsable
- à la gouvernance des données
- au futur du travail
- à l’innovation & commercialisation
L’OCDE hébergera le secrétariat du PMIA à Paris et en sera un observateur permanent. Deux centres d’expertise, l’un à Montréal, l’autre à Paris viendront appuyer le partenariat. Le centre d’expertise de Paris sera fourni par INRIA et fournira un soutien administratif ainsi qu’un soutien à la recherche.
La collaboration avec l’OCDE donnera lieu à de fortes synergies entre d’une part les travaux scientifiques et techniques du PMIA et d’autre part le leadership international exercé par l’OCDE en matière de politiques publiques liées à l’IA, afin de garantir l’enracinement dans les faits politiques des résultats des travaux du PMIA.
Le Canada sera l’hôte de la première séance plénière en décembre 2020. Le pays est assurément l’un des premiers a avoir su saisir l’importance de de l’établissement d’une politique éthique de développement de l’intelligence artificielle, en initiant dès novembre 2017 le processus de co-construction de la déclaration de Montréal IA responsable. ( voir magazine ActuIA N°1 – Janvier 2020).
Source : déclaration conjointe.