OSO-AI, deeptech brestoise pionnière de l’Ambient Intelligence (Aml) au service des personnes vulnérables et des personnels soignants, annonce ce 20 avril une levée de fonds de série A d’un montant de 10 M€. Menée par ses actionnaires historiques Innovacom, Novinvest Partners et Breizh-up (fonds de co-investissement de la région Bretagne, financé par le FEDER géré par UI Investissement), rejoints par Cemag Invest Partners, elle fait suite à un premier tour de table de 4 M€ réalisé en septembre 2020.
Créée en 2018 à Brest par Philippe Roguedas, Olivier Menu, Gilles Debunne et Claude Berrou, OSO-AI emploie aujourd’hui une trentaine de collaborateurs (ingénieurs et développeur IA, data scientist, data labeller, techniciens) dans toute la France, principalement autour de Brest, Paris, Toulouse et Grenoble.
L’Oreille Augmentée des soignants
Que ce soit dans les Ehpads ou les centres médico-sociaux, les soignants sont peu nombreux la nuit. La solution « L’Oreille Augmentée des Soignants », développée par la start-up OSO-AI, est un système d’alerte nocturne qui se base sur l’analyse du contexte sonore et permet, grâce à l’IA, d’alerter les soignants sur différents risques captés par le son. Elle permet le suivi sécurisé et à distance des personnes fragiles tout en améliorant la qualité de vie au travail des personnels soignants.
Une alerte sur le smartphone du soignant
Non-invasive, la solution d’oreille augmentée d’OSO-AI est constituée d’un boîtier doté de micros et de capteurs couplés à des algorithmes qui analysent en temps réel tous les sons et bruits suspects. Collé sur le mur de la chambre de la personne vulnérable, il se connecte au wifi, et transmet au serveur d’OSO-AI, qui les analyse. Si un bruit suspect est repéré, le soignant reçoit une alerte sur son smartphone et peut intervenir rapidement.
150 classes de sons analysées
Entrainés sur plusieurs millions d’échantillons sonores, qualifiés par les équipes d’OSO-AI, les algorithmes de cette oreille augmentée sont capables d’analyser avec précision plus de 150 classes de sons et de bruits tels que les chutes, les chocs, la respiration, les ronflements, les vomissements, les pas, les paroles des personnes vulnérables ainsi que toute intrusion d’une personne tierce.
Cette technologie vise à faciliter et à alléger le travail des soignants qui ont la responsabilité des personnes vulnérables, au sein d’établissements spécialisés, dans le respect strict de la confidentialité de la relation patient-soignant.
Co-développés depuis 2018 dans des conditions réelles avec des établissements de la Croix Rouge, du CHU de Brest et de Vyv3 Handicap, les dispositifs d’OSO-AI sont à ce jour déployés dans une vingtaine d’institutions en France (maisons de retraite, CHU, IEM, établissements pour polyhandicapés), et chez des particuliers dans le cadre d’expérimentations avec des acteurs clés de la téléassistance.
Un marché porteur
Rien qu’en France, le médico-social représente 1 million de chambres, mais la stratégie de la start-up est l’installation de son dispositif pour les personnes fragiles à leur domicile (3 millions de chambres). Les fonds levés permettront à OSO-AI de répondre à la forte demande dont bénéficie son dispositif de la part des centres médico-sociaux en France et d’amorcer les premières ventes dans les pays limitrophes.
Olivier Menut, co-fondateur et président d’OSO-AI, déclare :
« Je remercie l’ensemble de nos actionnaires pour leur confiance et leur accompagnement sans faille. Depuis le lancement commercial de notre solution d’oreille augmentée en 2021, tout d’abord dans les Ephad puis progressivement dans d’autres centres médico-sociaux, OSO-AI doit faire face à une très forte demande. À ce jour, nous avons près de 1.000 dispositifs installés en France et tablons sur près de 3.000 d’ici à la fin de cette année. Bien que jeune, OSO-AI est, de fait, confronté à des enjeux de scale-up – augmentation de notre production, développement technologique autour de nouvelles fonctionnalités et catégories de personnes malades. Enjeux auxquels il nous faut répondre par un effort d’investissement significatif. Par ailleurs, les perspectives ouvertes par notre technologie sont extrêmement vastes pour améliorer le suivi des personnes fragiles, en institution, comme “hors-les-murs” ».
