OpenAI, la start-up derrière ChatGPT, face à la pénurie et au coût des puces nécessaires pour alimenter ses projets, envisagerait de fabriquer ses propres puces d’IA. Bien que la société n’ait pas encore pris de décision finale, cette exploration des options possibles a été révélée par des sources internes et relayée dans un récent article de Reuters.
Selon les sources de Reuters, cela ferait près d’un an qu’OpenAI réfléchit à cette solution. Si ChatGPT a très vite soulevé l’enthousiasme, ce succès, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, a très vite fait perdre beaucoup d’argent à la start-up. Chaque requête lui revenant à 4cts avec une estimation à 1,5 milliard de requêtes/jour en mars dernier, on comprend bien qu’OpenAI ait eu très vite besoin de proposer des versions payantes. Son succès a eu un autre revers : une demande en flèche de puces d’IA, responsable en grande partie de leur pénurie.
Le supercalculateur sur lequel ChatGPT a été entraîné, construit pour OpenAI par Microsoft et hébergé sur Azure, dispose de plus de 10 000 GPU. Or un GPU H100 de NVIDIA, le plus utilisé actuellement pour l’entraînement des modèles d’IA générative, est vendu à plus de 40 000 dollars… NVIDIA a pour l’instant un quasi monopole sur la vente de ces puces, l’arrivée prochaine de l’accélérateur Instinct MI300X d’AMD pourrait changer la donne.
OpenAI aurait envisagé plusieurs options autres que la fabrication de puces : une collaboration plus étroite avec un fabricant comme Nvidia, ce qui lui assurerait un approvisionnement régulier en puces d’IA. Elle aurait également pensé à se tourner vers divers fournisseurs pour réduire sa dépendance à l’égard d’un seul.
Développer ses propres puces d’IA serait pour OpenAI une entreprise complexe, coûteuse et très risquée qui nécessiterait plusieurs années pour être mise en œuvre. L’acquisition d’une entreprise spécialisée dans la fabrication de puces d’IA pourrait être une option plus sûre et plus rapide pour la start-up.
Pour l’instant, OpenAI n’a fait aucun commentaire sur le sujet. La fabrication de puces d’IA personnalisées est une initiative ambitieuse et complexe, nécessite un investissement financier considérable et ne garantit pas nécessairement le succès, la start-up ne va pas prendre cette décision à la légère…
Elle va devoir d’une façon ou d’une autre résoudre le problème de la pénurie de ces puces coûteuses pour maintenir ses opérations et continuer à innover dans le domaine de l’IA générative, en attendant, il lui faudra rester dépendante de fournisseurs comme NVIDIA ou AMD encore quelque temps…