OpenAI poursuit son expansion internationale : après, Londres, Dublin et plus récemment Tokyo, la start-up annonce la prochaine ouverture de nouveaux bureaux dans trois villes stratégiques, Paris, Bruxelles et Singapour.
La semaine dernière, OpenAI annonçait une levée de fonds historique de 6 milliards de dollars, la valorisant à 157 milliards de dollars (ce qui fait d’elle la 3ème start-up la plus valorisée au monde après ByteDance et Space X) ainsi qu’une facilité de crédit de 4 milliards. Ce qui, comme le souligne Sarah Friar, sa directrice financière, lui “offre la flexibilité nécessaire pour saisir les opportunités de croissance futures”.
Parmi ces opportunités, l’ouverture de nouveaux bureaux aux Etats-Unis, à New York et Seattle, mais également au sein de l’UE et en Asie du Sud-Est.
Le choix de Paris et Bruxelles
Après avoir menacé de cesser ses activités au sein de l’UE en raison des exigences de l’AI Act, ce qui lui avait d’ailleurs valu les foudres du Commissaire européen Thierry Breton, OpenAI avait décidé de s’y conformer, conscient du potentiel du marché européen.
L’Ile-de-France est la première région scientifique et technologique européenne. Pionnière en matière d’IA avec, en 2018, la mise en place d’une stratégie régionale sur l’intelligence artificielle (IA2021), elle a su attirer et faire émerger les talents français du domaine.
On retrouve à Paris des start-ups qui ont fait leurs preuves en matière de GenAI comme la licorne Mistral AI ou LightOn mais également Kyutai, un laboratoire d’IA privé à but non lucratif, entièrement dédié à la recherche ouverte en IA, lancé fin 2023 par Xavier Niel et Eric Schmidt, ex-PDG de Google. Tous deux ont d’ailleurs participé en mai dernier à la levée de fonds en seed de 220 millions de dollars de la start-up H, cofondée par d’anciens chercheurs de DeepMind.
Sam Altman, PDG et cofondateur d’OpenAI, affirme:
“Avec une équipe sur place, nous pourrons collaborer étroitement avec les entreprises, institutions et développeurs français pour les aider à tirer pleinement parti des avantages de l’IA”.
Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l’IA et du Numérique, a commenté l’installation de ce bureau à Paris :
“Ce choix reflète le dynamisme croissant de notre écosystème français d’intelligence artificielle, que nous voulons positionner comme un des leaders mondiaux”.
Pour ce qui est de Bruxelles, OpenAI pourrait être motivé par la proximité des institutions européennes alors que son partenariat avec Microsoft est scruté par la Commission européenne.
Une expansion en Asie du Sud-Est
Tout comme son principal investisseur, Microsoft, la zone Asie-Pacifique représente un énorme marché potentiel pour OpenAI.
L’Asie du Sud-Est, où selon une étude de Kearney, l’IA pourrait contribuer à hauteur de près de 1 000 milliards de dollars au produit intérieur brut d’ici 2030, pourrait lui ouvrir la porte sur ce marché. La start-up a donc fait comme Microsoft et AWS le choix de s’installer à Singapour, qui vise, tout comme la France à devenir un hub mondial de l’IA. Elle organisera dans la cité-Etat le 21 novembre prochain sa première conférence des développeurs DevDay avant d’ouvrir son bureau en fin d’année.