Cela fait près d’un an qu’OpenAI, la start-up derrière ChatGPT, face à la pénurie et au coût des puces nécessaires pour alimenter ses projets, prévoit de fabriquer ses propres puces d’IA. Avant son éviction temporaire de la société, Sam Altman aurait approché plusieurs investisseurs dans l’objectif de mettre en place un réseau mondial d’usines de fabrication de semi-conducteurs, projet relancé selon un rapport récent de Bloomberg.
Confronté à la pénurie de puces mais aussi à une totale dépendance à des fournisseurs comme NVIDIA ou AMD, Microsoft, le principal investisseur d’OpenAI, s’est lancé en novembre dernier dans le développement de ses propres puces d’IA pour Azure, OpenAI avait d’ailleurs collaboré avec lui pour affiner la puce MAIA et la tester avec ses modèles.
OpenAI n’a pas les moyens de Microsoft, développer ses propres puces d’IA serait pour lui une entreprise complexe, coûteuse et très risquée qui nécessiterait plusieurs années pour être mise en œuvre. La société a donc opté pour une collaboration avec d’importants acteurs du secteur des semi-conducteurs, Intel, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), le principal fournisseur de puces de NVIDIA, et Samsung seraient, entre autres, de potentiels partenaires.
Ce projet, auquel s’intéresserait Microsoft, permettrait à OpenAI de s’assurer d’un approvisionnement certain pour le développement de ses IA génératives, mais également d’étendre ses capacités technologiques et de forger des partenariats stratégiques. Pour le concrétiser, Sam Altman s’est lancé dans une quête active de financement et serait en discussions avec des investisseurs majeurs, dont G42 et SoftBank, pour lever entre 8 et 10 milliards de dollars.