La SATT Aquitaine Science Transfert a officiellement lancé chrysa-link, son incubateur deep tech. En activité depuis l’an dernier, il est opéré par Bpifrance et financé par l’Etat à travers le Secrétariat général pour l’investissement et par le Conseil Régional de Nouvelle Aquitaine, à hauteur de 1,5 million d’euros pour une période initiale de deux ans.
Les fonds destinés à l’incubateur visent à financer des projets d’innovation de rupture qui mèneront à la création de futures start-up dites deep tech (c’est à dire porteuses d’innovations disruptives, à fort impact sociétal, environnemental et économique).
De l’idée de création à la première levée de fonds : la boîte à outils ’lean-start-up’
Caractérisés par des cycles longs de Recherche et Développement, des investissements élevés et une Propriété Intellectuelle difficile à contrefaire, les projets deep-tech que la SATT Aquitaine Science Transfert aide à faire émerger vont être accompagnés sur des périodes allant de 18 à 21 mois, selon une méthode dite de ‘lean start-up’, permettant des allers-retours entre théorie et pratique lors de l’apprentissage entrepreneurial.
Au-delà du financement d’incubation de 20 000 euros subvenant aux premiers frais rencontrés par les porteurs de projet (loyer, études de marché, conseils juridiques, comptables, communication et autres formations), l’accompagnement des créateurs d’entreprise sera articulé autour du ‘pack start-up action boost’ composé de cinq ‘boosters’ : constitution de l’équipe, positionnement du produit ou service sur le marché, pré-industrialisation et réglementation, Propriété Intellectuelle et financement de l’activité. Certaines actions menées par le porteur au tout début du projet sont prises en charge comme une pré-étude de marché.
Sur un mode interactif, chaque atelier ‘booster’ comprend une session collective de deux journées, des sessions de travail personnel en situation réelle, du coaching individualisé par les équipes de la SATT et des lunchs collaboratifs thématiques autour d’experts et d’entrepreneurs (lancés depuis septembre 2019 au rythme de 1 par mois).
Lors de ce parcours entrepreneurial initiatique, les porteurs sont invités à pitcher deux fois à mi-parcours et en fin de formation devant un panel issu de l’écosystème régional de la création d’entreprises (Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Agence de Développement et d’Innovation de Nouvelle Aquitaine, Bordeaux French Tech, technopoles…).
Une transition sera ensuite assurée vers une technopole locale choisie par le porteur, pour déboucher sur la création de l’entreprise.
La SATT : le positionnement le plus amont dans la chaîne de l’innovation
Les projets pourront également bénéficier de la capacité de la SATT Aquitaine Science Transfert d’investir dans leur maturation, afin d’aboutir à une première preuve de concept. A titre d’exemple, la SATT avait investi 1,2 million d’euros dès 2017 dans le projet Braincaps de Maxime Feyeux et Kevin Alessandri, devenu depuis la start-up Treefrog Therapeutics (levée de fonds de 7 millions d’euros en 2019).
À ce titre, dans la chaîne de l’innovation, la SATT est la première à assumer un investissement financier, autant en amont ; souvent de longs mois, voire quelques années dans le cas des projets liés à la santé, seront nécessaires, avant que la start-up n’effectue sa première levée de fonds et mette son produit ou son service sur le marché.
D’ores et déjà, l’incubateur chrysa-link accompagne 16 projets.
« Au sein de la SATT Aquitaine, nous bénéficions d’un environnement expérimenté dans la maturation de projets très innovants ainsi que de l’accès à un réseau de plus de 4 000 contacts business et d’experts, ce qui est clé dans la mission de coaching d’entrepreneurs. Et bien sûr nos connexions proches avec les acteurs du développement économique régional, notamment de French Tech Seed Aquitaine* et de la French Tech sont notre deuxième atout majeur pour assurer aux start-up une continuité cohérente dans leur accompagnement, depuis l’idée de création jusqu’à la levée de fonds, voire jusqu’à l’accélération de l’entreprise ! » déclare Nicolas de la Fuente, responsable de l’incubateur chrysa-link.
Les premiers résultats de l’incubateur chrysa-link – SATT Aquitaine Science Transfert
* Le consortium French Tech Seed réunit la SATT Aquitaine, les technopoles aquitaines (Unitec, Technowest, Agropole, Hélioparc, Technopole Pays Basque) et l’Agence de Développement et d’Innovation régionale ADI, l’ensemble étant soutenu par l’Etat français, la Région Nouvelle-Aquitaine, les établissements de recherche et Bpifrance.
** Certains projets étaient issus de l’ex incubateur régional d’Aquitaine.