La NASA a annoncé le 8 décembre dernier dans un communiqué de presse travailler sur l’intelligence artificielle pour ses communications dans l’espace. Les navettes spatiales se basaient jusqu’à présent sur des systèmes de radio controlés par l’homme.
Intelligence artificielle et machine learning
Avec l’augmentation des données spatiales, la NASA s’intéresse de près à la radio cognitive en intégrant l’intelligence artificielle à ses réseaux de communication. L’objectif serait d’améliorer leur efficacité et de mieux répondre aux besoins actuels. Janette C. Briones, chercheuse en communication cognitive sur le projet au sein du Glenn Research Center de la NASA a expliqué:
“Les systèmes de communication de la recherche spatiale utilise des programmes complexes dans le cadre de ses missions d’exploration et scientifiques. En intégrant de l’intelligence artificielle et du machine learning, les satellites contrôlent ces systèmes de façon transparentes, prenant des décisions en temps réel, sans attendre d’instructions”.
Le développement récent des technologies cognitives permet de donner une nouvelle orientation à l’architecture des systèmes de communication.
“Nous prévoyons que ces technologies rendront nos réseaux de communication plus efficaces et résistants pour les missions d’exploration des confins de l’espace. En intégrant l’intelligence artificielle et les radios cognitives à nos réseaux, nous augmenterons l’effacement, l’autonomie et la fiabilité des nos systèmes de communication intersidéraux”.
Les radios cognitives permettraient en effet de mettre à profit des parties sous-utilisées du spectre électromagnétique, sans intervention humaine.
Des réseaux de communication améliorés
Pour la NASA, l’espace présente des défis majeurs que de meilleurs systèmes de communication, notamment la radio cognitive, pourraient permettre de surmonter. En effet, la météorologie de l’espace et la radiation électromagnétique émise par le soleil et d’autres corps célestes, remplissent l’espace de bruit qui peuvent affecter certaines fréquences de communication. Rigoberto Roche du Glenn Research Center de la NASA déclare:
“Le Glenn Research Center réalise des expériences en créant des applications de radio cognitive capables d’identifier et de s’adapter à la météorologie de l’espace. Elles pourront transmettre hors de la zone d’interférence ou annuler les distorsions sur cette plage en utilisant le machine learning“.
La NASA indique également dans son communiqué que ce type de radio cognitive pourrait également apprendre à s’arrêter seule, temporairement, pour atténuer les dommages que pourraient occasionner certaines conditions météorologiques violentes. Un tel logiciel adaptatif serait aussi particulièrement intéressant pour une planification plus efficace et un meilleur retour des données scientifiques et d’exploration.
En s’adaptant à de nouveaux champs électromagnétiques, sans intervention humaine, il serait en effet possible aux systèmes de mieux définir les paramètres opérationnels à mettre en oeuvre et d’automatiser des processus qui impliquaient auparavant de lourdes manipulations humaines. À l’heure actuelle, la NASA effectue des essais à bord de la Station spatiale internationale. Trois radios ont été installées pour tester la radio cognitive dans l’environnement spatial.