Fin avril dernier, Le Point annonçait Mistral, le projet de chercheurs français qui a donné lieu à la création d’une nouvelle start-up d’IA : Mistral AI. Celle-ci s’apprêterait à lever près de 100 millions d’euros, selon les déclarations d’un de ses investisseurs à l’AFP. C’est l’une des plus fortes levées de fonds pour l’IA en France, ce qui permettra à la start-up de se retrouver d’entrée de jeu parmi les premiers acteurs européens.
Arthur Mensch se présente sur son profil LinkedIn comme le cofondateur et le CEO, depuis un mois de la start-up. Après un doctorat à l’INRIA, un post-doctorat à l’Ecole Normale Supérieure à Paris, il a travaillé un peu plus de 2 ans et demi au sein de DeepMind, le laboratoire d’IA de Google.
Cet expert en deep learning, LLM, notamment les modèles multimodaux, devrait être rejoint par deux chercheurs de l’équipe à l’origine de LLAMA (Large Language Model Meta AI), une collection de modèles de langage de fondation publiée en février dernier :
Guillaume Lample, polytechnicien qui a rejoint Facebook AI Research (FAIR) en 2016 a confirmé quitter son poste pour cofonder Mistral AI tout comme Timothée Lacroix, lui aussi chercheur chez Meta.
Jean-Charles Samuelian-Werve, co-fondateur et CEO d’Alan, start-up française d’assurance en ligne, devrait lui aussi faire partie de l’équipe, selon les informations du Point et des Echos.
Une levée de fonds d’environ 100 millions d’euros
Le tour de table, dirigé par le fonds américain LightSpeed Venture, associera de grands fonds et investisseurs individuels français et européens. Si certains de ces fonds ont confirmé leur participation, ils ont demandé à ne pas être cités pour l’instant. Toujours selon les Echos et Le Point, Xavier Niel, l’homme d’affaires autodidacte milliardaire ayant fondé le Groupe Iliad et Free, investira lui aussi dans la start-up.
Cette levée de fonds valorisera Mistral AI à 240 millions d’euros. Si elle peut sembler faible par rapport à celle prévue par Open AI qui, selon The Information, envisage de lever 100 milliards de dollars, elle n’en est pas moins l’une des plus importantes en France et pourrait permettre à la start-up de lever des sommes encore plus substantielles dans le futur.
