Le 31 mars dernier, l’entreprise Microsoft a signé un accord avec le commandement militaire de l’armée des Etats-Unis. Ce contrat prévoit l’achat de dispositifs technologiques liés à l’intelligence artificielle, et plus particulièrement celui de 120 000 casques de réalité augmentée.
Avec cet accord, l’armée américaine confirme son fort intérêt pour l’utilisation de l’IA et des nouvelles technologies. Microsoft s’engage en effet à concevoir des casques de réalité augmentée avec des attentes particulières. En effet, ces casques de réalité augmentée devront être efficaces dans le cadre de combats rapprochés en milieu urbain, mais aussi dans un environnement sombre.
Dans une optique de rendre les interventions du genre beaucoup plus sûres, l’armée américaine a également demandé la création de lunettes pouvant permettre de visualiser au mieux l’objectif de la mission.
La réalité augmentée intégrée dans les casques servirait à regarder à travers les murs, observer et se projeter au-delà des coins de rues sans se déplacer. Tous les casques seraient connectés entre eux ce qui permettrait, par exemple, aux supérieurs restés en retrait, de voir et d’analyser ce que peuvent voir les soldats en temps réel.
Cette connexion permettrait également aux soldats de recevoir quasi immédiatement, des images envoyées par leur commandement comme celles d’une caméra fixée à un drone. L’intelligence artificielle est mise à contribution dans des puces capables d’analyser l’ensemble des mouvements du soldat : clignements et mouvement des yeux, utilisation de l’arme via le mouvement des mains, etc.
Toutefois, cet accord à hauteur de 21 milliards de dollars, ne semble pas faire l’unanimité au sein de Microsoft. Près d’une centaine d’employés de la firme avaient déjà manifesté leur mécontentement en 2018 (date où les premiers prototypes étaient testés), considérant que les technologies qu’ils développaient ne devaient pas rendre service au monde militaire. Une question d’éthique de l’IA qui pourrait ressurgir puisque l’armée américaine, très satisfaite, considère que ces nouvelles technologies rendent plus sûr et plus efficace, le travail des soldats.