Le 5 février, le groupe MGEN et la Commission nationale Française pour l’UNESCO (CNFU) ont lancé une consultation publique sur les données, l’intelligence artificielle et le transhumanisme. Ouverte jusqu’au 26 avril, elle a pour objectif de donner la parole aux citoyens sur des questions qui conditionnent notre avenir. Les résultats de la consultation seront intégrés dans une contribution MGEN-CNFU pour l’UNESCO, sujet à l’agenda de sa prochaine Conférence générale (2021).
Un partenariat liant le groupe MGEN et la CNFU a été noué afin de mener un travail de prospective sur les enjeux éthiques des données, de l’intelligence artificielle et du transhumanisme, en vue de fournir une contribution française pour l’UNESCO dont les Etats membres ont souhaité, à l’unanimité, aboutir à une Recommandation en ce domaine à l’horizon 2021.
Après avoir auditionné une cinquantaine d’experts dans les domaines du droit, de l’éthique, de la médecine, des sciences numériques, de la culture, de la philosophie, de l’entreprenariat, du management ou encore de la politique, place désormais aux citoyens qui sont invités à contribuer via la plateforme de consultation. Les institutions sont également invitées à apporter leur contribution.
« Où fixer les limites éthiques entre réparation et augmentation ? Comment permettre à tous de bénéficier des nouvelles réparations permises par ces avancées tout en les solvabilisant de manière équitable ?
Ce sont autant de questions majeures que nous avons devant nous et qu’un acteur global de santé comme MGEN doit se poser pour y apporter des réponses humanistes. C’est notre rôle d’acteur de la société civile et de l’économie sociale et solidaire, engagés pour le mieux vivre de toutes et tous » indique Eric Chenut, vice-président délégué du groupe MGEN.
En effet, si ces questions doivent être traitées au niveau international pour tenter de les réguler, il est urgent de les mettre à la portée de toutes et tous, à l’échelle des citoyens, afin que chacun puisse s’en emparer.
La révolution numérique s’accompagne d’avancées majeures dans les biotechnologies, la robotique ou encore la médecine. L’ensemble de ces avancées va permettre dans les années à venir de mieux réparer les femmes et les hommes, mais aussi certainement de les « augmenter » (le projet transhumaniste a pour but de rendre homo sapiens plus fort, plus résistant, plus intelligent et augmenter sa longévité).
« Ce partenariat (MGEN et CNFU) a du sens puisque la Commission nationale a pour mission d’être une interface mobilisatrice entre la société française et l’UNESCO, autour de ses valeurs. C’est pourquoi, en réalité, nous sommes au plus près de notre mission et des citoyens face à ces grands enjeux que l’intelligence artificielle et le transhumanisme représentent, dès aujourd’hui, pour demain » note pour sa part Yves Saint-Geours, Président de la CNFU.
L’implication de la CNFU sur ce sujet était incontournable au regard des cinq programmes de l’UNESCO (éducation, sciences exactes et naturelles, sciences sociales et humaines, culture, communication et information) au travers desquels la paix et la sécurité tendent à être réalisées dans le monde. Préoccupations qui sont aussi celles de la MGEN depuis sa création il y a 73 ans.
Les participations à la consultation publique sont possibles jusqu’au 26 avril 2020. Une synthèse de l’ensemble des contributions sera ensuite rendue disponible le 10 mai 2020.