La santé et la prévoyance sont deux domaines d’application majeurs de l’intelligence artificielle. Il s’agit également du coeur de métier de Malakoff Médéric, l’un des géants en matière de protection sociale. Le groupe a rapidement compris l’intérêt de l’intelligence artificielle pour ses activités et ses clients, mais son implication dans le domaine va bien au delà. Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec David Giblas, Directeur Innovation, Digital et Data de Malakoff Médéric à l’occasion de France is AI 2018.
L’une des applications principales de l’intelligence artificielle est la possibilité de prédire (avec une précision variable) un résultat à partir d’un ensemble de données analysées. Cette capacité à prédire est le fruit d’un apprentissage sur d’importants volumes de données. Il est donc aisé de comprendre à quel point l’intelligence artificielle peut être utile en matière de prévoyance. L’intelligence artificielle et plus précisément la vision artificielle ne cessent de faire l’objet de publications dans le domaine de la santé : l’IA permet de diagnostiquer généralement plus tôt, tout aussi voir plus efficacement, que les médecins, un nombre croissant de maladies. L’intérêt de Malakoff Médéric pour l’intelligence artificielle est donc tout naturel : modélisation des risques, prévention, optimisation des parcours de soin, lutte contre la fraude sont autant d’utilisations concrètes de l’intelligence artificielle.
Mais outre ses activités traditionnelles, le groupe souhaite être au coeur de la transformation digitale. Son but n’est pas simplement d’être un utilisateur de l’intelligence artificielle, mais un acteur à part entière de son écosystème. En mai dernier, Malakoff Médéric annonçait le lancement d’une stratégie d’investissement dans la transformation digitale et data, et les start-ups, via un plan d’investissement de 100 M€ sur 5 ans et un fonds d’investissement de 150 M€ en partenariat avec Idinvest Partners.
Une stratégie d’innovation dans laquelle ont été investis 20 M€ parallèlement à un soutien aux start-ups de la fintech, de la healthtech et des services aux entreprises qui permettra au Groupe de mieux anticiper les évolutions de marché. Cette relation avec les start-ups pourrait également déboucher sur des partenariats stratégiques ou commerciaux.
David Giblas est revenu pour ActuIA sur les liens entre Malakoff Médéric et l’intelligence artificielle, sur des cas concrets d’utilisation en matière de protection santé mais également sur l’accueil réservé en entreprise à ces technologies. Nous avons également profité de cet échange pour revenir sur l’étude publiée par Malakoff Médéric en partenariat avec le BCG en début d’année 2018.