“Ma thèse en 180 secondes” est un concours de vulgarisation scientifique permettant aux doctorants issus de toute la francophonie de présenter leur sujet de recherche en trois minutes avec des termes simples et compréhensibles de tous. La finale française de cette édition 2021 fut organisée par le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) ainsi que par la Conférence des présidents d’Université (CPU) et avait pour parrain Frédéric Courant. Paul Dequidt a obtenu le premier prix du jury et le prix des internautes pour sa thèse liée à l’intelligence artificielle et représentera la France lors de la finale internationale.
La finale nationale de “Ma thèse en 180 secondes”
Lors de cette finale nationale, seize doctorants et doctorantes ont présenté leurs sujets de recherche en vulgarisant leurs propos afin qu’ils soient compris par tous. 3 minutes et pas une de plus, c’est le temps qu’ils ont eu pour réaliser cette prouesse. Les internautes, ainsi qu’un jury spécialisé, ont ensuite rendu leur verdict. Pour la finale française de l’édition 2021, le jury était composé de :
- Laurence Beauvillard, journaliste à France télévision, spécialiste “Sciences” à Télématin (France 2).
- Manon Bril, vidéaste, vulgarisatrice scientifique et créatrice de la chaîne “C’est une autre histoire”.
- Valérie Castellani, directrice de recherche CNRS à l’Institut NeuroMyoGène (Université Claude Bernard Lyon 1/Inserm/CNRS), médaille de l’innovation 2018 du CNRS.
- Tom Mébarki, 1er prix du jury et prix du public du concours 2019 de “Ma thèse en 180 secondes”.
- Eddy Moniot, comédien, gagnant du concours Eloquentia en 2015.
Parmi les prix décernés, e troisième prix du jury pour Peter Stephen Assaghle d’Aix-Marseille Provence Méditerranée au Centre d’études et de recherche sur les contentieux (Université de Toulon). Son travail de thèse porte sur la « Vulnérabilité des femmes et violences dans la région des Grands Lacs africains : cas des femmes du Grand Kivu ».
La lauréate du deuxième prix du jury est Louise Fliedel de l’Alliance Sorbonne Paris Cité à l’Unité de technologies chimiques et biologiques pour la santé (Université de Paris/CNRS/Inserm) qui a présenté sa thèse « Conception, caractérisation de nanovecteurs et évaluation de leur interaction avec la barrière placentaire ».
Une thèse autour de l’intelligence artificielle primée
Paul Dequidt, doctorant à l’Université Confédérale Léonard de Vinci au laboratoire XLIM (Université Poitiers/CNRS/Université de Limoges) a reçu le prix des internautes ainsi que le premier prix du jury. Il s’est immédiatement exprimé après avoir reçu ces distinctions :
“Je suis très honoré d’avoir reçu ces prix. Faire de la vulgarisation, c’est une manière de rendre la recherche au public. C’est important pour moi.”
Il aura la chance de présenter son sujet de recherche lors de la finale internationale de “Ma thèse en 180 secondes”. Le sujet ? “Analyse de données RMN (Résonance magnétique nucléaire) multimodales par intelligence artificielle pour la discrimination binaire du grade du gliome”. Grâce à son étude, Paul Dequidt a la volonté d’utiliser l’intelligence artificielle pour améliorer les diagnostics de présence de tumeurs cérébrales.
Il souhaite exploiter l’IA pour réaliser une analyse d’images alternative pour aider le radiologue à établir son diagnostic. Le doctorant propose d’implémenter des outils de classification automatique depuis l’analyse de ces images et pour cela, il déploie des outils permettant d’analyser le comportement de classificateurs automatiques.
Ainsi, il pointe les incohérences au sein de la base de données la plus utilisée sur la tâche de classification binaire de la tumeur. Puis, de l’acquisition à la classification, une chaîne de traitement optimale est conçue. Pour finir, il cherche également à savoir comment les données multimodales peuvent améliorer les performances en matière de classification automatique.