L’institut de recherche Idiap, expert en IA et basé à Martigny, en Suisse, et InflamAlps, entreprise spécialisée dans la recherche et le développement pharmaceutiques, ont annoncé un partenariat dans le cadre du projet ABRoad. Soutenu par la Fondation Ark, il vise à développer une plateforme numérique permettant la sélection de sources potentielles d’antibiotiques.
Accélérer la sélection de sources potentielles d’antibiotiques grâce à l’IA
Le projet ABRoad vise à soutenir la découverte de médicaments, déterminer les substances bioéquivalentes et identifier de nouveaux antibiotiques.
En utilisant les méthodes de pointe développées par l’Idiap en matière d’inférence en langage naturel (NLI), le projet vise à développer une plateforme d’interprétation textuelle pour soutenir la découverte biomédicale à partir de grandes bases de données textuelles scientifiques (articles et brevets). Un modèle permettant la comparaison de formules chimiques en plus des textes les concernant sera également développé.
André Freitas, responsable du laboratoire de raisonnement et d’IA explicable (ExplAIn Lab) de l’institut de recherche Idiap, explique :
“Ces dernières années, ces méthodes ont évolué de manière spectaculaire pour permettre l’interprétation de preuves textuelles à grande échelle. Avec le projet ABRoad, nous démontrerons leur valeur en augmentant le processus de découverte d’antibiotiques.”
Réduire les coûts de la recherche pharmaceutique
L’identification de sources potentielles de substances antibiotiques, pouvant ensuite être validée expérimentalement, nécessite l’interprétation de la littérature scientifique (articles et brevets) à grande échelle.
“Comment savoir si ce que nous cherchons n’existe pas déjà ?“, interroge Vincent Mutel, PDG d’InflamAlps. Grâce aux récents progrès du traitement du langage naturel (NLP), il est désormais possible d’automatiser des parties importantes de ce processus de sélection. il poursuit “Les enjeux sont très importants. Il s’agit d’éviter les recherches inutiles et donc d’accélérer la découverte de nouveaux antibiotiques”.
L’infrastructure logicielle développée pour le projet ABRoad est une véritable preuve de concept de l’application des méthodes récentes du NLP et donnera un véritable élan stratégique aux entreprises biomédicales en Valais, et au-delà. Le projet renforce également la position du canton du Valais en tant que point central national dans le domaine du traitement du langage naturel.
Focus sur l’Idiap, un institut de pointe
L’Institut de recherche Idiap est une fondation de recherche indépendante à but non lucratif. Ses activités englobent la recherche fondamentale, la formation (niveau universitaire et post-universitaire) et les activités de transfert de technologie dans le domaine de l’IA à la fois théorique et appliquée.
Ses domaines de recherche comprennent, entre autres, la reconnaissance vocale et visuelle, l’apprentissage automatique, l’interaction homme-machine, la robotique, l’analyse du langage, l’informatique sociale, la génomique ou la bio-imagerie. L’Institut est affilié à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et est l’une des institutions de recherche indépendantes les plus actives dans le domaine des technologies de l’information.
Les compétences et le savoir-faire de ses équipes sont au coeur du partenariat noué avec la société InflamAlps qui s’est spécialisée dans la recherche de nouvelles molécules anti-inflammatoires et antimicrobiennes.
Faire du Territoire du canton du Valais, un parc technologique reconnu
La Fondation The Ark a été créée en 2004 par le Département de l’Économie, de l’Énergie et du Territoire du canton du Valais en Suisse. Elle organise et coordonne les différentes activités permettant l’établissement, l’éclosion de start-ups, la croissance et l’épanouissement de sociétés sur la zone.
Elle encourage également la collaboration entre différents réseaux de compétences locaux, nationaux et internationaux, notamment pour favoriser le développement de nouveaux savoirs issus des hautes écoles spécialisées et des instituts de recherche cantonaux et nationaux. Les autorités ont pour objectif de créer un véritable parc technologique en Valais. Ce parc, comptant six sites, porte sur trois domaines particuliers :
- Sciences de l’informatique et de la communication : TechnoArk, IdeArk;
- Sciences de la vie : BioArk Monthey, BioArk Viège, PhytoArk;
- Énergie et environnement : BlueArk, Energypoli.