Libratus, l’IA développée par l’université Carnegie Mellon, a remporté la semaine dernière le trophée de la meilleure utilisation d’une intelligence artificielle. L’algorithme avait notamment battu en début d’année les plus grands champions du Poker Texas Hold’em.
Une machine IA basée sur du deep learning
Le prix lui a été décerné à l’occasion de la 30e conférence internationale de l’informatique haute performance, des réseaux, du stockage et de l’analyse qui s’est tenue à Denver. Récompensée par HPCWire magazine, l’équipe en charge de Libratus a notamment remporté le trophée Reader’s Choice de la meilleure utilisation d’une IA.
L’équipe menée par Tuomas Sandholm et Noam Brown a développé Libratus grâce à Bridges du Pittsburgh Supercomputing Center. En début d’année, l’algorithme avait réussi un véritable exploit en s’imposant dans les 120.000 mains de No-Limit Texas Hold’em jouées sur 20 jours, avec un bénéfice de 1,76 million de dollars en jetons.
Un exploit qui a ouvert de nouvelles perspectives
Un exploit qui est bien plus important qu’il n’y parait comme l’indiquait en janvier dernier Frank Pfenning, à la tête du département Sciences informatiques de l’Université Carnegie Mellon:
“La machine ne peut pas gagner (au poker) si elle ne bluffe pas. (…) Le fait de développer une intelligence artificielle qui y parvient avec succès est un pas formidable d’un point de vue scientifique et qui peut se décliner en de multiples applications ».
Pour la majorité des observateurs, le bluff était quelque chose de résolument humain. Constater qu’un algorithme était capable de le mettre en pratique a enthousiasmé les experts. Cette avancé a en effet ouvert des perspectives dans d’autres domaines comme la santé, le business ou encore la défense.
Parallèlement, on peut noter que le Pittsburgh Supercomputing Center et la Soongsil University de Corée du Sud ont été récompensés pour leur travail sur les vaccins contre la grippe.