Annoncé en cette première journée de VivaTech, le Président Emmanuel Macron a confirmé sa priorité d’accélérer la recherche et l’innovation et de participer à une régulation de l’IA, “dont le périmètre doit être le plus large possible”. Pour lui, “Le pire scénario serait une Europe qui investit beaucoup moins que les Américains et les Chinois, qui n’arriverait pas à créer de champions et qui commencerait par créer de la régulation. Ce scénario est possible, ce n’est pas celui que nous défendons et ce n’est pas celui que je soutiendrai”.
La seconde génération du plan IA
Après avoir rappelé la richesse de l’écosystème IA français en termes d’organismes de recherche et d’universités, il estime que pour créer des champions, il faut doubler les formations et “faire émerger cinq à dix clusters pour avoir deux ou trois références mondiales”. Un investissement de 500 millions d’euros y sera consacré.
Augmenter les capacités de calcul
La France a du retard en capacités de calcul. A court terme, un investissement de 50 millions d’euros va permettre de quadrupler les capacités du calculateur Jean Zay. Emmanuel Macron a rappelé que la France avait investi 250 millions d’euros dans le supercalculateur exascale européen prévu pour 2025, l’UE devrait apporter le même financement.
Pour avoir une infrastructure compétitive, il va être nécessaire d’identifier avec les acteurs les besoins et travailler sur la question énergie : le président souligne toutefois la capacité de la France à fournir une énergie décarbonée grâce au nucléaire.
Le président souligne la nécessité de renforcer les initiatives public-privé et défendre une politique d’ouverture des supercalculateurs européens.
Développer des modèles d’IA générative open source transparents et propres
Emmanuel Macron veut accélérer sur les grands modèles “pour qu’il y ait d’autres Mistral AI et LightOn”. Il annonce le lancement d’un challenge sur l’IA générative doté de 40 millions d’euros publics.
Il souligne la nécessité de créer des bases de données en langue française ouvertes afin de développer des modèles performants. Un fonds d’amorçage de 50 millions d’euros opéré par Bpifrance est prévu pour les nouveaux acteurs du secteur.
Le président a annoncé que 125 start-ups lauréates du programme French Tech vont bénéficier d’importants financements du plan France 2030. Le programme s’adresse à des entreprises proposant des innovations de rupture, avec un potentiel de déploiement à grande échelle et démontrant un haut-potentiel d’impact. Et ce notamment sur les aspects environnementaux, sociaux ou sociétaux, tout en contribuant à la souveraineté française économique et technologique dans les domaines stratégiques.
Il a enfin annoncé le fonds “Tibi 2” : 7 milliards d’euros de financements nouveaux ont été sécurisés auprès des investisseurs institutionnels pour accélérer la-croissance des startups notamment dans les secteurs de la deeptech et de l’énergie.