Interact Analysis, une structure spécialisée dans la réalisation d’études de marché autour des procédés d’automatisation, a publié un rapport autour des entreprises spécialisées dans la maintenance et la mise en place d’équipements automatisés en entrepôt. L’étude montre que les entrepôts tendent à s’automatiser de plus en plus et que le marché des contrats de services permettant la mise en place de ce processus s’élèvera à 8,7 milliards de dollars d’ici 2025, contre 4,3 milliards en 2020. La complexité croissante des équipements et la volonté d’éviter les temps d’arrêt pour les machines sont deux des raisons qui font que les systémiers et fabricants d’équipement d’origine sont de plus en plus sollicités.
Le marché des équipements automatisés en plein essor
Dans le cadre d’une étude publiée durant le mois de mai, Interact Analysis s’est intéressé au marché des services automatisés dans les entrepôts. En 2020, les revenus mondiaux générés par ce marché atteignaient 19,6 milliards de dollars, dont 4,3 milliards alloués aux fabricants d’équipement d’origine (OEM) et aux systémiers grâce aux différents contrats de service qu’ils ont pu signer. L’enquête prédit que le marché mondial dans ce domaine connaitra une forte croissance jusqu’en 2025 pour atteindre la somme de 8,7 milliards de dollars.
À l’heure actuelle, nombreuses sont les entreprises qui assurent la maintenance de leurs équipements en interne. L’étude réalisée montre que la tendance va s’inverser et que les OEM et assembleurs seront de plus en plus sollicités pour l’entretien des systèmes automatisés, et verront la demande s’accentuer d’ici 2025. Cette nouvelle volonté des entreprises est l’une des raisons de l’augmentation des revenus dans le marché des équipements automatisés. Toutefois, certaines entreprises considèrent encore qu’il est rentable de laisser leurs machines sans entretien.
Les recherches effectuées par Interact Analysis montrent que les revenus potentiels générés par l’offre d’un contrat de service longue durée peuvent doubler le revenu initial généré par la vente des machines. L’enquête montre qu’il existe des temps forts et des temps faibles en ce qui concerne le cycle de vie des équipements automatisés : cela correspondrait aux moments où les pièces doivent être probablement remplacées et où les ordinateurs ainsi que les tableaux de contrôle doivent être mis à jour. Comme une sinusoïde, les moments forts se situent environ tous les 5 ans.
La situation financière des OEM et des systémiers en 2020
Selon l’étude :
- 40 % du chiffre d’affaires des entreprises spécialisées en services automatisés était induit des visites sur site pour identifier et réparer des problèmes sur les équipements, des visites de maintenances ou préventives et du déploiement par les OEM ou les systémiers de techniciens à temps plein ou à temps partiel.
- 22 % des revenus correspondent aux services de mise à niveau des structures automatisés : modernisation, modification des systèmes existants, etc.
- 19 % des revenus sont associés aux services à distance, par téléphone par exemple. Par ailleurs, ce chiffre montre bien qu’environ 80 % des clients des OEM ou systémiers n’utilisent pas forcément les systèmes d’assistance téléphonique dès qu’ils ont un problème.
Jason dePreaux, analyste principal pour Interact Analysis, s’est exprimé autour de cette enquête et a apporté des éléments supplémentaires, notamment en ce qui concerne les spécificités régionales du marché des services automatisés :
“En 2020, 80% du chiffre d’affaires des contrats de service de machines automatisés ont été générés dans les Amériques et dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique). Historiquement, le taux d’adoption des accords de service a toujours été beaucoup plus élevé dans ces deux régions que dans la région Asie-Pacifique (APAC) en raison de la baisse des coûts de main-d’œuvre en Asie, des attentes pour la maintenance à inclure dans la vente du projet, et des capacités de services internes robustes par les grandes entreprises de commerce électronique. Mais cette situation est appelée à changer. Alors que les attentes des travailleurs augmentent et que les salaires augmentent dans la région APAC, et que d’autres facteurs entrent en jeu, tels que les expériences récentes de distanciation sociale et de pandémie, nous nous attendons à ce que la région donne le rythme en ce qui concerne les installations d’automatisation des entrepôts. En effet, nous prévoyons que, d’ici 2024, le taux de croissance du marché des services dans la zone APAC sera plus rapide que dans les Amériques ou dans la zone EMEA.”