Le Premier ministre britannique, Theresa May, a annoncé la mise en place d’un ambitieux plan visant à utiliser l’intelligence artificielle pour la détection de maladies chroniques dont le cancer du cerveau. L’annonce, publiée le 20 mai dernier sur le site du gouvernement, indique que cette nouvelle technologie pourrait aider à réduire de près de 22.000 les décès liés au cancer chaque année d’ici 2033.
Dans son discours, Theresa May a invité les acteurs de ces secteurs, tant de la santé que de l’intelligence artificielle, à développer et utiliser les données ainsi que l’IA afin de mettre un frein aux maladies chroniques. Selon le Premier ministre, l’impact de ces nouveaux outils pourraient améliorer considérablement le diagnostic de différentes formes de cancer. Le chiffre de 50.000 personnes diagnostiquées chaque année à un stade précoce du cancer de la prostate, des ovaires, du poumon ou encore de l’intestin est avancé. Grâce à des algorithmes analysant les dossiers des patients, leurs habitudes de vie mais aussi la génétique, il serait possible d’identifier les cas à risque et de détecter bien plus tôt l’apparition de cellules cancéreuses.
“Le diagnostic tardif d’une maladie que l’on sait traiter est l’une des plus grandes causes de morts évitables. Le développement de technologies intelligentes pour analyser de grandes quantités de données rapidement, et avec une plus grande précision que l’être humain, ouvre de nouvelles possibilités à la recherche médicale et nous donne une nouvelle arme pour combattre la maladie.
Le succès de cette mission ne sauvera pas seulement des milliers de vies. Il va permettre l’incubation d’une toute nouvelle industrie autour de ‘l’intelligence artificielle dans la santé’, créer des emplois scientifiques hautement qualifiés dans tout le pays, s’appuyant sur des centres d’excellence existants comme par exemple à Edimbourg, Oxford ou Leeds, et aider à la création de nouveaux pôles.”
L’utilisation de l’intelligence artificielle dans des outils de diagnostic permet un diagnostic précoce mais également de pouvoir commencer un traitement avec plus de possibilités de guérison. Du côté des services de santé, cela supposerait également la réalisation d’économies en réduisant le nombre de traitements lourds. Le gouvernement britannique entend révolutionner les soins de santé grâce aux technologies émergentes et à l’utilisation de données et d’une infrastructure développée pour ces usages. Certains observateurs estiment que cela suppose un risque vis à vis du respect de la vie privée et de l’éthique étant donné que les données de santé seraient utilisables par des sociétés privées.