L’agence de recherche du Pentagone américain a annoncé en fin de semaine dernière un investissement de 2 milliards de dollars dans l’intelligence artificielle pour le développement de machines capables d’apprendre toutes seules à s’adapter à des situations changeantes.
L’agence de recherche (Darpa) de l’armée américaine poursuit ses investissements massivement dans l’intelligence artificielle appliquée aux machines. Sa récente annonce d’un financement de sa vingtaine de projets de recherche avancée de défense à hauteur 2 milliards de dollars (soit 1,72 milliards d’euros) devrait également permettre d’ouvrir de nouveaux projets dans les 12 prochains mois comme l’a indiqué Steven Walker, directeur de la Darpa :
Il s’agit de « transformer les ordinateurs, pour les faire passer d’outils spécialisés à partenaires dans la résolution des problèmes. […] Nous voulons étudier la façon dont des machines peuvent acquérir une communication et des capacités de raisonnement quasi humaines, en étant capables de reconnaître qu’une situation ou un environnement a changé et de s’y adapter », a-t-il expliqué.
L’objectif de la Darpa est de parvenir à développer des robots pouvant facilement se mettre à jour si une nouvelle technologie apparaît. Ils devraient pouvoir effecter ces mises à jour automatiquement. Parmi les applications envisagées, la Darpa a cité l’accélération du processus de vérification d’identité qui pourrait permettre d’accorder une habilitation secret-défense à un expert en une semaine au lieu de plusieurs mois actuellement explique l’AFP.
Mais la recherche de la Darpa, financée à 100% par le Pentagone, est prioritairement destinée à des applications utilisables en situation de combat, comme les drones qui deviendraient ainsi de plus en plus autonomes.
Une autre application pourrait être le projet “Blackjack”, une constellation de multiples petits satellites évoluant en orbite basse qui communiqueraient entre eux et seraient capables de fournir une couverture continue pour les opérations militaires.
« Nous allons étudier, au sein de ce programme, comment nous pouvons aider les satellites à communiquer entre eux et à développer un comportement de groupe », a indiqué M. Walker au cours d’une conférence de presse.