Le Japon va proposer un prototype de réseau de neurones quantique en ligne à partir du 27 novembre prochain. Le pays se fait ainsi une place dans la recherche dans ce domaine de pointe où les États-Unis et la Chine semblent leaders.
Un domaine fondamental pour le développement des nouvelles technologies
Si le Japon s’est fait discret, il a pourtant mis en place un programme de recherche en informatique quantique conséquent. Le gouvernement a également mis en place un plan d’investissement sur le sujet de 267 millions de dollars sur 10 ans qui débutera en avril prochain.
Il a également financé ce prototype de réseau de neurones quantique (QNN). C’est le géant des télécommunications NTT, en collaboration avec le National Institute of Informatics et l’Université de Tokyo, qui a élaboré cet outil d’informatique quantique qui sera mis à disposition du grand public. Ces créateurs sont en train de préparer un système cloud pouvant l’accueillir et le prototype devrait être accessible gratuitement à partir du 27 novembre sur https://qnncloud.com.
Un outil 100 fois plus rapide qu’un superordinateur conventionnel
Il ne s’agit pas d’un ordinateur quantique universel mais d’un outil permettant de trouver des solutions aux problèmes d’optimisation combinatoire bien plus rapidement. Le projet de recherche s’est focalisé sur un outil exploitant les propriétés de la lumière et capable de fonctionner 24 heures sur 24 à température ambiante. Il pourrait théoriquement réaliser des opérations complexes 100 fois plus vite qu’un superordinateur conventionnel.
Comme expliqué dans la vidéo ci-dessus, ce prototype de réseau de neurones quantique est constitué d’une boucle de fibre optique d’1 kilomètre de long remplie de photos ainsi que d’un amplificateur optique spécial appelé PSA et d’un FPGA. Il ne consomme qu’1Kw bien que l’implémentation basée sur une machine de Ising, le point de départ pour le calcul quantique, requiert des équipements de refroidissement très spécifiques et coûteux.
De multiples applications
La commercialisation de ce système devrait commencer en mars 2020. Le QNN pourrait permettre de résoudre des problèmes dans de nombreux secteurs, de la gestion du trafic aux télécommunications en passant par la pharmaceutique. Yoshihisa Yamamoto, professeur émérite à l’Université de Stanford et en charge de ce projet a déclaré à ce propos:
“Nous chercherons à améliorer le prototype afin que l’ordinateur quantique puisse résoudre des problèmes avec des combinaisons quasi-infinies difficiles à résoudre, même avec des ordinateurs modernes à haute vitesse”.