A l’approche du congrès AI Paris qui se tiendra les 11 et 12 juin à la Cité de la Mode, nous avons eu le plaisir d’interviewer Clémence Simmelide, en charge du contenu du congrès, pour en savoir plus sur cet événement qui s’installe progressivement comme l’un des grands événements technologiques en France.
Vous êtes responsable de plusieurs événements phares de l’écosystème technologique français dont AI Paris et Big Data. Pourriez-vous nous en dire davantage sur votre activité ?
Effectivement, cela fait plusieurs années que je suis en charge des contenus sur les événements que vous citez – avec, à chaque fois, une forte dimension Etudes et Analyse. Je consacre en effet plusieurs mois à effectuer des études de marchés en amont des conférences, pour cibler les bons sujets, les bons interlocuteurs et proposer ainsi un contenu haut de gamme pour les participants. Comme ce sont des sujets d’innovations (pour lesquels l’information est, par définition, soit disparate soit parcellaire soit commerciale), cela réclame beaucoup d’efforts de recherche et de vigilance sur les contenus mais, au fil du temps, CORP Agency (l’organisateur) a acquis une bonne expertise sur les sujets de la data et du digital… qui nous permet d’aller plus vite à l’essentiel !
AI Paris revient pour une deuxième édition les 11 et 12 juin prochains, à qui s’adresse cet événement ? Quels seront les temps forts à ne pas manquer ?
De la même façon que l’IA a des applications larges pour plusieurs types de publics, l’événement AI Paris s’adresse à une grande diversité d’auditoires : grands groupes, PME, start-up, chercheurs… en bref : tous ceux qui s’apprêtent à lancer une démarche IA ou sont en pleine implémentation. L’événement leur offre la possibilité de rencontrer des partenaires et de trouver l’inspiration dans les projets déjà exposés ; c’est pour cela que les temps forts du congrès tourneront essentiellement autour des multiples cas d’usages présentés en conférence (et les domaines d’applications sont nombreux : ingénierie, santé, automobile, relation client, pricing et même…art !). Au-delà, les discours des représentants de Qwant, Huawei ou Google Cloud seront clairement attendus par les spectateurs, tout comme le concours d’innovation qui permettra de mettre en pleine lumière quelques pépites de l’écosystème français.
Comment estimez-vous le stade de maturité des participations au salon AI Paris par rapport à l’IA ? Le public se déplace avant tout par curiosité, pour découvrir ce dont il s’agit, ou dans un objectif concret d’implémentation à court terme ?
De toute évidence, les participants au salon ont déjà en tête des objectifs d’implémentations. Pour certains, c’est encore au stade de l’intuition, pour d’autres, des pilotes sont déjà lancés. L’objectif d’AI Paris, c’est précisément de fédérer cette filière française qui présente encore des stades de développement différents et de servir d’accélérateur pour le déploiement de l’IA en France. C’est un objectif ambitieux mais la première édition l’année dernière – et l’engouement que nous sentons sur cette deuxième édition – nous a montré qu’il y avait une vraie demande de ce côté.
Ce sera également l’occasion de connaître les gagnants des AI Paris Awards. Pouvez-nous en dire plus concernant ces prix et les projets finalistes ?
Effectivement, comme évoqué, les AI PARIS AWARDS seront un vrai temps fort pour le public, avec la présentation sur scène des 4 projets finalistes. Côté Usages, on attend Pricemoov (solution de pricing temps réel) et Projet Interstellar (un projet inédit d’AI et de Big Data appliqué aux transports publics, et qui sera présenté officiellement pour la première fois !). Et côté Technos, ce sera au tour de Pertimm (plateforme de création de bots multilingues) et TIMi (résolution de problèmes complexes de Machine Learning et d’IA). Attention, il pourrait même y avoir des surprises…
Quelle est la dernière nouveauté ou actualité autour de l’IA qui vous a marquée ?
Je crois que c’est le raz-de-marée IA dans sa globalité qui reste marquant sur l’année écoulée ; c’est clairement le sujet de l’année. Cela faisait deux ans que l’IA était au cœur des conversations mais on sentait parfois des tergiversations voire une crainte vis-à-vis du phénomène… Désormais, on est entrés de plain-pied dans l’ère de l’intelligence artificielle et les acteurs économiques ont bien compris que ce serait un nouvel outil avec lequel travailler. En cela, je crois que 2018 et la prise de conscience généralisée (comme en témoigne le rapport Villani) ont agi comme un coup de fouet pour l’écosystème. Et, avec AI Paris, nous espérons bien créer une tribune et un réseau de référence des acteurs français sur le sujet.
Nous tenons à remercier Clémence Simmelide ainsi que l’ensemble de l’équipe d’AI Paris pour leur bienveillance et leur disponibilité.