Le Canada et le Royaume-Uni ont annoncé ce lundi 24 février leur collaboration dans le domaine de l’intelligence artificielle responsable. Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, et Susan le Jeune d’Allegeershecque, du Haut Commissariat du Royaume‑Uni au Canada, ont dévoilé des investissements respectifs d’environ 5 millions de dollars canadiens et 5 millions de livres sur trois ans, pour financer dix équipes interdisciplinaires et internationales qui mèneront des travaux de recherche dans le cadre de l’Initiative Canada – Royaume-Uni sur l’intelligence artificielle.
L’un des piliers de la stratégie de croissance économique du gouvernement du Canada consiste à miser sur l’avantage du pays dans les technologies numériques, y compris l’intelligence artificielle. Pour développer et déployer cette technologie de manière responsable, afin qu’elle profite à l’ensemble de la population canadienne, il faut à la fois conduire des recherches pour comprendre son impact sur la société et investir dans celle-ci.
« L’intelligence artificielle transforme toutes les industries et tous les secteurs, ce qui se traduit par plus de possibilités pour les Canadiens et les Canadiennes. Aujourd’hui, nous faisons un pas de plus pour que l’innovation et la croissance dans ce domaine donnent naissance à des économies compétitives et vigoureuses, et maximisent les avantages sur le plan social et dans le domaine de la santé au Canada et au Royaume-Uni » a déclaré Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada
Codirigés par des chercheurs principaux du Canada et du Royaume-Uni, ces projets permettront de mieux comprendre certains défis importants liés à l’intelligence artificielle comme la lutte contre les propos abusifs en ligne, l’amélioration de l’égalité sur le marché du travail, les données sur le développement de systèmes de transport intelligents, l’aide aux neurochirurgiens pour effectuer des interventions chirurgicales et la création de technologies pour mieux détecter les épidémies mondiales, et en faire le suivi.
Ted Hewitt, président du Conseil de recherches en sciences humaines, a indiqué :
« Dans notre utilisation responsable de l’intelligence artificielle, nous devons porter autant d’attention à son impact sur la société qu’à la science elle-même. Je suis ravi que ces nouveaux projets inspirent la conception de technologies d’intelligence artificielle afin de maximiser leur utilisation et de produire des avantages pour la société, tout en atténuant les dommages potentiels. »
Ces projets favoriseront l’établissement de nouveaux partenariats multidisciplinaires et internationaux dans le domaine de la recherche responsable en intelligence artificielle et l’amélioration des infrastructures utilisées par les chercheurs du Canada et du Royaume-Uni, et de la formation de ces derniers.
« L’établissement de solides partenariats dans divers secteurs et disciplines et entre les populations et les pays est crucial pour garantir l’excellence de la recherche. Cette collaboration interdisciplinaire unique en son genre dans le domaine florissant de l’intelligence artificielle, entre les partenaires du Canada et du Royaume-Uni, contribuera à produire les connaissances, le talent et l’expertise scientifiques et techniques de calibre mondial au profit de l’humanité » a précisé Alejandro Adem, président du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie
L’Initiative Canada – Royaume-Uni sur l’intelligence artificielle est le fruit d’une collaboration entre les trois organismes fédéraux de financement de la recherche – les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherches en sciences humaines – et les quatre conseils de recherche du Royaume-Uni : le Arts and Humanities Research Council, le Economic and Social Research Council, le Engineering and Physical Sciences Research Council et le Medical Research Council.
Michael J. Strong, président des Instituts de recherche en santé du Canada, a ajouté lors de l’annonce :
« Le développement et l’application responsables de l’intelligence artificielle pourraient permettre d’étendre notre impact d’une manière que nous ne pouvons à peine imaginer aujourd’hui. Non seulement ces projets frappent l’imagination, mais ils traduisent également une solide approche de collaboration internationale pour aborder les principaux enjeux de recherche contemporains. Je suis très fier d’assister à cette collaboration entre le gouvernement du Canada – par l’intermédiaire de ses organismes subventionnaires fédéraux – et ses homologues britanniques. »
De son côté, Jennifer Rubin, présidente du Economic and Social Research Council a déclaré :
« La présence croissante de l’intelligence artificielle, de l’apprentissage machine et de l’automatisation dans nos vies présente une série de défis et de possibilités qui exige une meilleure compréhension et des solutions complexess. Les sciences sociales, en collaboration avec d’autres disciplines, peuvent contribuer à répondre aux questions sociales, techniques et culturelles soulevées par cette nouvelle réalité.
De récents travaux révèlent que le nombre de collaborations interdisciplinaires dans le domaine de la recherche en intelligence artificielle est insuffisant et que l’établissement de liens entre les sciences mathématiques et informatiques et d’autres disciplines sera bénéfique.
La collaboration avec les organismes canadiens de financement de la recherche (les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherches en sciences humaines) et d’autres conseils de recherche du United Kingdom Research and Innovation (le Arts and Humanities Research Council, le Engineering and Physical Sciences Research Council et le Medical Research Council) sur ces projets au moyen d’une approche interdisciplinaire permettra un développement inclusif, responsable et efficace des technologies d’intelligence artificielle et servira à relever d’importants défis économiques, sociaux et de santé à l’échelle mondiale. »