Olena Kushakovska, diplômée en mathématiques appliquées, Senior Development Manager chez SAP et Jean-Michel Sauvage, ingénieur de formation, directeur des solutions R&D chez Amadeus IT Group pilotent ensemble le Industrial Council of Artificial Intelligence Research (ICAIR) depuis 2020. Ces deux spécialistes ont été choisis pour être les pilotes de ce conseil industriel pour la recherche autour de l’IA. Leur objectif est d’accélérer le travail sur l’IA tout en mettant l’accent sur le développement durable.
ICAIR, le Conseil pour travailler autour d’une IA durable
L’ICAIR est composé de grands groupes français et internationaux touchant l’ensemble de l’écosystème du label 3IA de la Côte d’Azur. On retrouve :
- Les 13 entreprises impliquées : Accenture, ACRI-ST, AIR FRANCE-KLM, Amadeus, ARM, Hewlett Packard Enterprise, IBM, NXP Semiconductors, Orange, Renault Software Labs, SAP Labs France, STMicroelectronics et Thales Alenia Space.
- Des structures académiques : Institut 3IA, UCA (Université Côte d’Azur), Écoles & Centres de Recherche de la Côte d’Azur
- Des associations : Telecom Valley, Pole SCS
- Des institutions : Maison de l’Intelligence Artificielle (MIA), OTESIA, EuropIA
L’ICAIR souhaite lancer des initiatives liées à l’IA tout en rapprochant des objectifs de développement durable de l’ONU.
Jean-Michel Sauvage explicite dans ses propos, le champ d’action d’ICAIR :
“ICAIR a été pensé de telle sorte que des chercheurs d’entreprises de Sophia Antipolis hébergeant des laboratoires de recherche travaillant dans différents contextes industriels, et sur différents sujets, puissent discuter et échanger leurs points de vue sur des questions communes liées à l’utilisation de l’IA dans leurs industries respectives”
Olena Kushakovska complète :
“Notre objectif est de travailler sur des projets communs et d’échanger sur les meilleures pratiques en matière d’apprentissage automatique et d’intelligence artificielle. Cela permettra de faire progresser les recherches en matière d’IA. Enfin, nous comptons utiliser notre puissance commune pour promouvoir la Côte d’Azur en tant que berceau de l’IA durable.”
L’IA durable est donc le thème abordé dans le cadre du programme ICAIR. Selon les intéressés, l’IA peut être conçue et utilisée de manière durable et peut apporter de la valeur d’une manière qui respecte la planète et les communautés tout en atteignant les objectifs de l’ONU au sein des industries.
L’implication d’Olena Kushakovska et Jean-Michel Sauvage
ICAIR cherche à se concentrer sur la recherche appliquée. Elle veut être un moyen de lier la recherche fondamentale et les résultats académiques afin de les appliquer dans un environnement industriel. Les 13 entreprises composant ce Conseil travailleront sur des projets communs et échangeront sur les meilleures pratiques en matière d’IA et de machine learning. Un des objectifs est de faire en sorte que la Côte d’Azur puisse être “un berceau de l’IA durable”.
Olena Kushakovska a exprimé la volonté d’engagement d’Amadeus et SAP dans le programme ICAIR :
“Amadeus et SAP sont membres fondateurs de ICAIR. La décision d’aller de l’avant a été prise entre Gilles Floyrac et moi il y a environ 2 ans. Gilles était le président d’Amadeus Nice à l’époque et la région Côte d’Azur venait de décrocher le label 3IA. Son idée était que les entreprises conduisent l’agenda industriel parallèlement au monde universitaire. Plus de 60 entreprises de la zone ont soutenu le projet 3IA. Nous avons contacté les entreprises que nous pensions intéressées (ex. IBM, ARM, NXP, Thales Alenia Space, Orange) et le “Club” est né. La réunion de mise en place entre les responsables de site pour sceller le club s’est tenue chez Amadeus puis la 1re session de travail a eu lieu chez SAP en juin 2019.”
Jean-Michel Sauvage a évoqué la problématique qui l’a motivé à rejoindre ce projet :
“Les techniques d’IA n’étant pas spécifiques à la résolution d’un problème, cette initiative est motivée par la forte conviction que les entreprises, même lorsqu’elles travaillent dans différents secteurs, peuvent bénéficier de l’apprentissage et du partage d’expériences sur les défis auxquels elles sont confrontées sur des problèmes techniques similaires.”