Le rapport “Future of jobs” du Forum Economique mondial publié le 1er mai dernier place les emplois administratifs parmi ceux à plus fort déclin dans les cinq années à venir. Arvind Krishna, le CEO d’IBM, conforte cette analyse en annonçant un gel des recrutements dans ce département.
Arvind Krishna a indiqué, lors d’une interview accordée à l’agence d’informations économiques Bloomberg le jour même de la publication de ce rapport, que face aux avancées majeures de l’IA et des technologiques d’automatisation, IBM allait se séparer d’une importante partie de son personnel administratif.
Il a assuré :
« Il me semble que 30 % (des 26 000 employés administratifs) pourraient facilement être remplacés par l’IA et l’automatisation sur une période de cinq ans ».
Comme la plupart des entreprises ayant adopté l’IA, IBM veut remplacer les tâches fastidieuses et routinières d’administration par des tâches à plus haute valeur ajoutée et optimiser sa productivité.
Arvind Krishna prévoit donc un gel des recrutements dans ce département, qui représente environ 1/10 des salariés du groupe américain.
Seuls les emplois administratifs sont concernés
Suite à cette déclaration, IBM a été contacté par l’AFP, un porte-parole lui a précisé :
« Il n’y a pas de pause générale des embauches. IBM a une politique de recrutement très réfléchie, concentrée sur les postes qui génèrent des revenus. Nous sommes très sélectifs quand il s’agit de positions qui ne concernent pas directement nos clients ou la technologie. Nous avons des milliers de postes à pourvoir en ce moment ».
Comme de nombreuses entreprises de la tech, IBM a mis en place un plan social l’hiver dernier. Le groupe devrait licencier environ 5 000 salariés, d’après Bloomberg, mais a, en parallèle, embauché 7 000 personnes au premier trimestre 2023.
Selon une étude de Goldman Sachs publiée en mars dernier, environ 300 millions d’emplois pourraient être remplacés par l’automatisation informatique et l’IA. Le gouvernement américain a d’ailleurs convié hier les dirigeants d’entreprises les plus avancées en IA, Google, Microsoft, OpenAi et Anthropic, à une “discussion franche sur les risques” liés à ces technologies.