La semaine dernière, lors de Google Cloud Next, Google a présenté Axion, son premier processeur personnalisé basé sur Arm conçu pour les centres de données. Offrant grâce à cette architecture des performances et une efficacité énergétique de pointe, il devrait être disponible pour les clients de Google Cloud dans les mois prochains.
Google compte des années d’expertise dans le domaine du silicium personnalisé : à Google Next 2023, il avait dévoilé la 5ème génération de ses TPU (Tensor Processing Unit), des unités de traitement tensorielles conçues pour les applications de calcul haute performance à grande échelle, offrant une architecture optimisée pour accélérer les opérations tensorielles essentielles aux réseaux neuronaux modernes.
Axion est quant à lui construit sur l’architecture et le jeu d’instructions standard d’Armv9. ARM (Advanced RISC Machine) est une architecture de processeur basée sur un jeu d’instructions réduit (RISC) appréciée pour sa faible consommation d’énergie et sa flexibilité qui permet aux concepteurs de systèmes de choisir les composants qui conviennent le mieux à leurs besoins spécifiques. Le CPU Graviton d’AWS tout comme le processeur Cobalt annoncé par Microsoft en novembre dernier sont comme lui basés sur la plateforme Arm Neoverse V2.
Grâce à l’utilisation des CPU Arm Neoverse V2, Axion offre des performances élevées pour une variété de charges de travail à usage général, allant des serveurs Web et des applications aux microservices conteneurisés et aux bases de données open source. Cette polyvalence fait d’Axion un choix attractif pour les entreprises cherchant à optimiser leurs opérations informatiques tout en réduisant leur empreinte carbone.
Selon Google, Axion offre une augmentation de performance allant jusqu’à 30% par rapport aux instances Arm à usage général les plus rapides actuellement disponibles dans le cloud. Comparativement aux instances x86 de la génération actuelle, les améliorations de performance atteindraient jusqu’à 50%, tandis que l’efficacité énergétique connaîtrait une augmentation significative de 60%.
Son système de microcontrôleurs en silicium sur mesure, Titanium, permet de décharger certaines opérations de la plate-forme, offrant ainsi des performances améliorées pour les charges de travail des clients. De plus, le déchargement des E/S de stockage vers Hyperdisk, le nouveau service de stockage par blocs de Google, promet une flexibilité accrue et des performances optimisées pour les utilisateurs.
Google utilise lui-même Axion en interne pour alimenter ses propres services, notamment les publicités YouTube et le moteur Google Earth. Ses clients y auront accès dans différents services Google Cloud, notamment Google Compute Engine, Google Kubernetes Engine, Dataproc, Dataflow ou Cloud Batch.
Les machines virtuelles basées sur les processeurs Axion seront disponibles en préversion dans les mois à venir.