Ces 29 et 30 octobre se tient à Paris le Global Forum on AI for Humanity. Un événement qui servira de tremplin à l’organisation du Global Partnership on AI (GPAI) et qui réunit près de 150 intervenants. Ils apporteront leur éclairage devant une large audience internationale de scientifiques, d’humanistes, d’industriels et de représentants de la société civile et des instances gouvernementales. À cette occasion, 8 sessions thématiques ont été programmées :
SESSION 1 – IA et fiabilité : cybersécurité, sécurité, vie privée, intelligibilité des techniques d’IA
Les interactions humaines avec les appareils et les systèmes comme celles à caractère social, sont de plus en plus gérées par l’IA. Cela implique de fortes exigences pour garantir la sécurité des applications d’IA critiques, par exemple dans le domaine des systèmes de santé ou de transport, ou encore dans celui de la sécurité et de la confidentialité des voies de communication. Des techniques et des réglementations doivent être développées en matière de validation, de certification et d’audit des outils afin de garantir la confiance envers les systèmes d’IA.
Présidence : Raja Chatila, Université Paris-Sorbonne et Virginia Dignum, Université d’Umeå
Trustworthy artificial intelligence by @Raja_Chatila (@Sorbonne_Univ_) 📺 chair of session 1 about cybersecurity, safety, privacy, intelligibility of #AI techniqueshttps://t.co/GB6Uo16DxK pic.twitter.com/P0Lravfk9K
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SESSION 2 – Gouvernance des données: défis éthiques, politiques et juridiques
La boucle vertueuse allant des données à l’information, à la connaissance, aux actions est de plus en plus automatisée et performante, ce qui entraîne des impacts potentiels ou réels plus forts. Il est essentiel de clarifier les règles de gouvernance des données personnelles, des métadonnées et des données agrégées à différents niveaux, et de définir les moyens techniques pour appliquer ces règles.
Présidence: Sylvie Delacroix, Université de Birmingham et Alan Turing Institute, et Joëlle Pineau, Université McGill et Facebook
SESSION 3 – Avenir de l’emploi et impacts économiques de l’IA
L’efficacité de l’IA dans la mécanisation de tâches physiques et cognitives complexes a des répercussions économiques et sociales marquées, notamment en raison de ses progrès rapides. Des mesures proactives peuvent être nécessaires ; elles requièrent une bonne com- préhension des effets potentiels de l’IA sur les principaux canaux économiques et sur la transformation du travail.
Présidence : Yuko Harayama, professeur émérite, Université de Tohoku, et Michela Milano, Université de Bologne
The future of work and economic impacts of #AI by Yuko Harayama (@TohokuUniPR) 📺 chair of session 3https://t.co/GB6Uo16DxK pic.twitter.com/jPEDfLpPTK
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“I think #AI will lead to a transformation from service jobs to sheltered service jobs” @BaldwinRE (@IHEID) 📺 speaker in session 3 about future of work and economic impacts of #AIhttps://t.co/ye357svt2B pic.twitter.com/AQ6Wgomfcs
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SESSION 4 – Déléguer des décisions aux machines, facteur humain et supervision
Déléguer des décisions simples de la vie quotidienne ou complexes de la vie professionnelle à un assistant personnel informatisé, peut accroître nos capacités mais aussi être source d’aliénation. Pour éviter cette aliénation, nos assistants numériques doivent utiliser des procédures intelligibles, produire des explications claires et explicites, utiliser des fonctions d’évaluation et des critères en adéquation avec nos valeurs, et être en mesure de redonner le contrôle à l’humain et d’anticiper lorsque cela se révèle nécessaire.
Présidence : Rebecca Finlay, CIFAR, et Hideaki Takeda, Institut national d’informatique, Japon
SESSION 5 – IA & valeurs humaines : inégalités, biais, équité, représentation des minorités, égalité des genres
Il est désormais admis que l’apprentissage automatique reproduit les biais et les inégalités existant dans les jeux de données d’entraînement. C’est aussi le cas des algorithmes conçus par des humains lesquels, souvent de manière involontaire, s’appuient sur des hypothèses inexactes. Cette session est l’occasion de discuter de ces problèmes et des moyens de contourner les biais résultant de jeux de données ou d’algorithmes inappropriés, de sorte à concevoir des systèmes d’IA qui respectent les valeurs humaines fondamentales.
Présidence: Françoise Soulié-Fogelman, Hub France IA
SESSION 6 – Prochains défis majeurs à relever dans le domaine des principales technologies de l’IA
En dépit de son succès grandissant dans la société et l’économie, l’intelligence artificielle continue de soulever de nombreux défis pour la recherche scientifique. Des progrès doivent être faits dans les paradigmes d’apprentissage automatique en vue de les rendre plus effi- caces et moins gourmands en données. Des ponts entre l’IA fondée sur les données et celle fondée sur les modèles peuvent être établis pour tirer profit du meilleur des deux approches. De nombreuses tâches nécessitant la mécanisation ne peuvent pas être gérées par les ro- bots actuels, qui doivent progresser en matière de perception, d’interprétation d’une scène ou d’interaction. La session abordera les défis scientifiques et technologiques majeurs du cœur de l’IA.
Présidence : Junichi Tsujii, Artificial Intelligence Research Center, Japon et Paolo Traverso, Fondation Bruno Kessler. Avec la contribution de Fei-Fei Li, Stanford University
SESSION 7 – L’IA au service de l’humanité: les enjeux mondiaux
En se fondant sur les discussions des six sessions précédentes, ce panel se penchera sur les défis majeurs de notre société et examinera comment l’IA peut contribuer à les résoudre si elle est correctement conçue, en répondant aux exigences de fiabilité, de facteur humain et de supervision, de gouvernance adaptée des données, d’élimination des biais de toutes sortes, au service des humains. Les enjeux en matière d’éducation, de santé, d’environne- ment et de science seront présentés comme des exemples de domaines qui pourront tirer profit d’une bonne IA.
Présidence : Jocelyn Maclure, Université de Laval, et Stuart Russell, Université de Californie à Berkeley
SESSION 8 – Les questions de coopération mondiale et organisation du GPAI
Cette session est divisée en deux panels d’une heure chacun.
Un premier panel se penchera sur la coopération mondiale et entre l’industrie, l’université et la société sur l’IA, en particulier sur l’importance de la réglementation et des lignes rouges, les obstacles à ne pas franchir avec l’IA. Une deuxième table ronde sera consacrée à l’état d’avancement du « Partenariat mondial sur l’intelligence artificielle », une initiative menée par le Canada et la France avec d’autres pays: informer sur ses objectifs, ses principes fonda- mentaux, son organisation et éventuellement recueillir les réactions du public.
PANEL 1 : Réglementation et lignes rouges ; Présidence : Pekka Ala-Pietila, Blyk Ltd. & EU HLEG
PANEL 2 : GPAI
Présidence : Henri Verdier, ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, et Jordan Zed, Direction de la politique extérieure et commerciale, Canada