La licorne européenne EdTech GoStudent, l’un des principaux fournisseurs de soutien scolaire, a réalisé une enquête, conduite en partenariat avec Opinium dans six pays d’Europe (Autriche, Allemagne, France, Espagne, Italie et Royaume-Uni), fin 2022. Elle a publié récemment les résultats de son étude sur l’Education du futur qui révèle que 57% des jeunes français aimerait apprendre grâce à l’IA dans les cinq années à venir.
Selon Felix Ohswald, cofondateur et PDG de GoStudent, la salle de classe du futur sera bien différente de celle que nous avons connue, la technologie va transformer le cadre d’apprentissage des enfants.
Il déclare :
« Alors que nous menons la transition vers une éducation de qualité plus accessible grâce à la technologie et à l’innovation, nous désirons entendre la voix des enfants actuellement dans le système éducatif pour orienter nos décisions ».
Avec l’objectif de poser les jalons d’une meilleure éducation pour l’avenir, GoStudent a interrogé un panel représentatif de 6147 parents et 6147 enfants âgés de 10 à 16 ans (qu’il appelle génération Z) à travers l’Europe dont 1 000 en France. Dans les six pays concernés, la priorité des enfants est avant tout d’avoir un métier qu’ils aiment.
La génération Z française prête à adopter l’IA et le métaverse
La pandémie de Covid-19 a entraîné la fermeture des écoles, modifiant la façon de travailler des professeurs et des élèves : ces derniers ont appris et rendu leurs devoirs via leurs ordinateurs et semblent ne pas souhaiter de retour en arrière. Au contraire, ils comptent désormais sur les avancées technologiques tels que l’IA ou le métaverse pour opérer une révolution numérique à l’école. L’étude GoStudent révèle que près d’un jeune sur deux âgés de 14 à 16 ans en France (48%) pense que l’éducation aura considérablement évolué grâce à l’IA d’ici 2050.
Un des taux les plus élevés en Europe (44% en moyenne) et considérablement au-dessus de certains pays comme l’Italie où seulement 20% des enfants le pensent.
À plus court terme, plus de la moitié des élèves de 14 à 16 ans en France (57%) affirment qu’ils aimeraient que leur école utilise davantage d’IA dans les 5 prochaines années.
Un engouement qui s’illustre notamment dans le domaine de l’apprentissage adaptatif qui grâce à l’IA permet de développer des programmes intelligents capables de proposer des exercices en fonction du niveau de chaque enfant.
La génération Z semble rechercher plus d’interactivité et des cours davantage personnalisés : 74% des jeunes affirment que la technologie rendrait l’apprentissage plus facile.
Dans leur vision de l’éducation du futur, elle tiendra une place majeure :
- “On apprendra avec une tablette par commande vocale”;
- “On pourra tous être dans la même classe mais le professeur pourra faire un programme spécial pour chaque élève” ;
- “A moins que ce ne soit des robots-tablettes qui nous fassent cours…”
Etudier dans une classe virtuelle ne paraît pas surréaliste pour ces jeunes : 40% pensent que le métaverse pourrait un jour totalement remplacer la salle de classe.
Apprendre dans le métaverse serait plus efficace selon la génération Z
Conscients du potentiel et des opportunités que peuvent offrir ces outils, 75% des élèves en France aimeraient que leur école intègre davantage de nouvelles technologies dans leur scolarité.
Au-delà du côté ludique, pour ceux qui ont déjà entendu parler du métaverse, 6 jeunes sur 10 pensent qu’apprendre dans un monde virtuel serait même plus efficace (58%).
Un engouement pour ce nouvel univers, qui contrairement à ce que pourraient penser les parents, attire les jeunes pour sa dimension éducative. L’étude révèle que les jeunes de 14 à 16 ans en France voient dans cette technologie quasiment autant de potentiel pour apprendre que pour jouer à des jeux vidéo.
Une adhésion pas totalement partagée par les parents en France qui se classent, eux, parmi les derniers d’Europe en faveur de l’adoption du métaverse dans l’éducation (64% contre 78% en Espagne).
Alexander Nick, chargé de développer de nouvelles expériences d’apprentissage digitales au sein du Future Labs chez GoStudent, affirme :
« Les expériences de réalité virtuelle sont de plus en plus populaires et les parents craignent souvent que leur adolescent ne devienne dépendant aux jeux vidéo. Pourtant, les élèves déclarent s’intéresser autant au métavers pour apprendre que pour jouer, et c’est une occasion que nous ne pouvons pas manquer. Rendons nos enfants accros à l’apprentissage ! ».
Un enseignement interactif bien moins ennuyeux
L’étude montre un intérêt croissant pour des matières technologiques qui passionnent cette génération de plus en plus tôt. En France, 1 jeune sur 2 aimerait étudier l’IA dès le collège ou le lycée, 66% des parents aimeraient eux aussi que le développement de nouvelles technologies comme l’IA soit enseigné à l’école.
Une demande claire de plus d’adoption de nouvelles technologies dans la scolarité qui contraste avec la réalité : aujourd’hui seuls 8% des enfants interrogés utilisent l’IA pour apprendre à l’école et seulement 45% des élèves en France diraient que leurs professeurs sont suffisamment entraînés et l’encouragent à apprendre avec la technologie.
Pour Laura Warnier, Directrice de la croissance chez GoStudent, il s’agit là d’une opportunité pour redonner goût à l’apprentissage, grâce à des moyens et des matières plus en adéquation avec cette génération.
Elle conclut :
« Notre étude révèle qu’un tiers des jeunes à travers l’Europe ont du mal à se concentrer quand ils étudient car ils trouvent le programme scolaire ennuyeux. En France, cela concerne 38% des élèves interrogés. En plaçant l’innovation au cœur des méthodes d’apprentissage comme nous le faisons chez GoStudent, nous redonnons de l’intérêt à ces jeunes qui se préparent aussi à vivre dans un monde de plus en plus lié aux nouvelles technologies. »