Ce mercredi, Gaspard Koenig était invité par Matthieu Belliard dans la Matinale d’Europe 1. À l’occasion de la sortie de son ouvrage intitulé “La fin de l’individu : Voyage d’un philosophe au pays de l’intelligence artificielle” paru cette semaine aux Éditions de L’observatoire, il s’est exprimé sur l’avenir de l’individu et de ses libertés à l’ère de l’intelligence artificielle.
“Il faut trouver un moyen d’utiliser ces technologies tout en ayant un libre arbitre individuel” a indiqué Gaspard Koenig. C’est un constat que l’auteur a fait suite à son expérience et ses rencontres. Pour rédiger cet ouvrage “La fin de l’individu : Voyage d’un philosophe au pays de l’intelligence artificielle”, il a en effet réalisé une sorte de tour du monde de San Francisco à Pékin, d’Oxford à Tel Aviv et de Washington à Copenhague. Il a rencontré plus de 120 professeurs, entrepreneurs, intellectuels, politiques, économistes, artistes, et même un magicien.
Au fil de ce périple a émergé pour lui une certaine philosophie de l’intelligence artificielle. Celle-ci ne menacerait pas l’existence d’Homo sapiens et les robots ne voleront pas nos emplois. En revanche, selon l’auteur, en déployant des techniques d’optimisation, de prédiction et de manipulation à grande échelle, l’IA remet en cause le fondement même de nos Lumières : l’idée d’un individu autonome et responsable. L’intelligence artificielle nous préparerait ainsi des droits sans démocratie, un art sans artiste, une science sans causalité, une économie sans marché, une justice sans coupable, des amours sans séduction… à moins que nous ne reprenions le contrôle en forgeant pour nous-mêmes un droit à l’errance.
“La fin de l’individu : Voyage d’un philosophe au pays de l’intelligence artificielle” est un récit philosophique pour notre époque, fourmillant d’informations, d’anecdotes, d’états d’âme et aussi d’humour. Il s’agit de rendre l’IA plus facile à comprendre aux lecteurs et, espérons-le, à maîtriser !