Focus sur la stratégie d’accélération “Digitalisation et Décarbonation des Mobilités” et de l’appel à projets “Logistique 4.0”

Digitilisation et Décarbonation des Mobilités Logistique 4.0

Au cours d’un déplacement à l’UTAC, dans l’Essonne, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux transports et Guillaume Boudy, secrétaire général pour l’investissement ont lancé la stratégie d’accélération “Digitalisation et Décarbonation des Mobilités”, dotée de 570 millions d’euros par le quatrième Programme d’Investissements d’Avenir (PIA4). La mesure “Logistique 4.0” a pour but de “optimiser, sécuriser et décarboner les Transports Massifiés et les Interfaces multimodales” pour améliorer la compétitivité de la chaîne logistique française et en ayant la main sur l’enjeu environnemental qu’elle représente.

Les acteurs du secteur transport, les collectivités, les instituts de recherche et les fédérations ont collaboré à cette stratégie qui se centre sur la mobilité des voyageurs, des marchandises et est principalement axée sur l’intermodalité et le déploiement dans les territoires.

Les transports font face à des transformations technologiques et industrielles importantes, liées à la transition écologique et à la révolution numérique ainsi qu’à l’arrivée des véhicules autonomes automatisés. La recherche et le développement expérimental sont primordiaux, surtout dans le secteur des mobilités routières pour créer de nouveaux modes de déplacement en adéquation avec les besoins des usagers tout en étant respectueux de l’environnement.

Trois appels à projets ont ainsi été lancés avec pour objectifs : la transition écologique, la compétitivité économique, la cohésion des territoires, la souveraineté et la résilience :

  • Lancé le 28 juillet, l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) “Digitalisation et Décarbonation du Transport Ferroviaire” est ouvert jusqu’au 30 novembre 2021 et doté de 250 millions. Une première relève a déjà eu lieu le 24 septembre, qui a permis d’identifier des projets prometteurs.
  • Lancement de l’appel à projets “Mobilités routières automatisées, infrastructures de services connectées et bas carbone” doté de 200 millions, le 20 octobre dans le cadre du Conseil ministériel pour le développement et l’innovation dans les Transports (CMDIT) qui se clôturera le 11 janvier 2023, avec deux relèves intermédiaires les 12 janvier et 15 juin 2022.
  • Lancement de l’appel à projets “Logistique 4.0”, doté de 90 millions, le 21 octobre dans le cadre du Comité Interministériel à la Logistique (CILOG) qui se clôture les 15 décembre 2021 et 15 mai 2022.

Deux mesures transverses ont également été annoncées dans le cadre de cette stratégie :

  • La nécessité d’évolutions des pratiques professionnelles, des référentiels et des métiers, notamment en matière d’exploitation et de sécurité. Le dispositif de soutien au développement des compétences et à la formation s’axera notamment autour de la thématique numérique et des objets connectés et d’ingénierie des systèmes complexes.
  • Un Programme et Equipements Prioritaires de Recherche (PEPR) qui visera à progresser significativement dans la connaissance des usages et des impacts, et sur la préparation d’outils destinés aux utilisateurs, donneurs d’ordre et porteurs de politique publique, au premier rang desquelles les collectivités locales, et contribuera notamment sur deux priorités que sont l’analyse de flux de personnes et des biens (physiques) et l’analyse de Cycle de Vie (ACV).

Focus sur l’appel à projets Logistique 4.0

L’appel à projets “logistique 4.0” s’inscrit donc dans cette stratégie d’accélération. Le développement de l’e-commerce, les évolutions sociétales, la crise du Covid 19 ont réellement impacté le secteur logistique en France. Pour retrouver la tête du peloton, il est impératif d’améliorer la compétitivité des transports de marchandises sur chaque kilomètre parcouru en France. C’est, selon le gouvernement, le seul moyen de booster le développement économique des entreprises du commerce, de l’industrie, des ports, etc. Les projets attendus concernent des solutions de digitalisation, l’ensemble de la chaîne logistique est considéré, comme par exemple le transport, l’entreposage ou encore l’emballage.

Le gouvernement indique qu’il s’agit de “l’automatisation des segments maritimes et fluviaux des corridors logistiques, ainsi que des plateformes aéroportuaires et de leurs engins de pistes par exemple, et l’intégration des segments dans un concept global d’automatisation de la chaîne logistique multimodale de bout en bout”.

Voici les types de projet attendus, sachant qu’il est possible d’ inclure plusieurs activités au sein d’un seul :

  • Développement de briques technologiques, pouvant aller jusqu’à une preuve de concept;
  • Développement d’un système global innovant ou intégrant des briques innovantes, pouvant aller jusqu’à une phase de démonstration industrielle;
  • Expérimentation d’un système innovant dans le cadre d’un démonstrateur territorial permettant de valider la pertinence technico-économique de la solution en usage représentatif.
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