La jeune génération a grandi avec internet et les réseaux sociaux. Alors que l’IA générative s’impose elle aussi dans son quotidien, Diplomeo, la plateforme dédiée à l’orientation dans l’enseignement supérieur du groupe HelloWork, a voulu explorer le rapport des jeunes Français de 16 à 25 ans à l’IA, ainsi que son impact sur leurs choix éducatifs et professionnels. Les résultats de son enquête soulignent la place croissante de l’IA dans leurs études mais aussi en matière d’orientation.
HelloWork Group est un acteur français de l’emploi, du recrutement et de la formation. Sa plateforme Diplomeo compte 1 million d’utilisateurs chaque mois, oriente 350 000 jeunes par an et référence 15 000 écoles. Son étude “La GenZ et l’intelligence artificielle” a été réalisée du 25 mars au 9 avril derniers auprès de 560 jeunes âgés de 16 à 25 ans.
L’IA et la Gen Z : quels usages dans les études et l’orientation ?
Parmi les jeunes interrogés, 79% utilisent un outil d’IA pour leurs études ou leur orientation : 55% d’entre eux au moins une fois par mois, 25% toutes les semaines et 21% quotidiennement.
L’IA est perçue comme un outil simplifiant les tâches quotidiennes fastidieuses. Elle est utilisée avant tout pour la production de contenu lié aux études (61%), pour trouver de l’inspiration (46%), ainsi que pour acquérir rapidement des connaissances (41%).
Dans le cadre de leurs études, 8 jeunes sur 10 qui utilisent l’IA en font usage pour leurs cours. Les utilisations les plus couramment citées sont la création de plans de devoirs (56%), la correction des fautes (55%), et la révision (39%).
Un impact modéré sur l’orientation
Bien que largement utilisée dans les études, l’IA n’est pas encore pleinement exploitée dans le processus d’orientation. Seuls 28% des jeunes interrogés utilisent l’IA comme outil d’orientation, 76% ont répondu “non” à la question “As-tu déjà utilisé l’IA pour chercher une école ?”.
Toutefois, les 17-20 ans, plus confrontés à des choix d’orientation ( Parcoursup, études après un Bac+2 …), sont environ 40% à utiliser l’IA pour obtenir des suggestions de métiers, secteurs et formations qui leur correspondent, contre environ 30% des plus de 21 ans. Un sur trois en fait usage pour chercher une école contre un sur cinq du côté de leurs aînés.
IA et rédaction des lettres de motivation
Un aspect intéressant révélé par l’étude est l’utilisation de l’IA pour les lettres de motivation. Près de la moitié (44%) des jeunes utilisent l’IA pour rédiger leur lettre de motivation pour candidater à une formation que ce soit via Parcoursup, Mon Master ou d’autres plateformes. Cependant, l’utilisation de l’IA pour la vie professionnelle est moins répandue, ils ne sont plus que 21% à s’appuyer sur ChatGPT ou un autre outil pour postuler à un job étudiant, 20% à un stage et 19% à une alternance.
Crédit : Diploméo
Pour Diploméo :
“Si l’utilisation de l’IA pour la lettre de motivation n’est pas encore significative, elle interpelle tout de même : l’IA ne remplace pas l’humain dans ces tâches qui nécessitent de bien se connaître, d’identifier ses forces et ses compétences, afin de les valoriser dans un courrier destiné à des recruteurs. Par ailleurs, une vaste campagne de sensibilisation au sujet de l’IA dans le cadre de la lettre de motivation a été menée par plusieurs établissements d’enseignement supérieur”.
Différences entre genres
Les résultats montrent également des différences d’utilisation entre les genres. Bien que l’écart soit faible, avec 77% des femmes utilisant l’IA contre 79% des hommes, c’est dans la fréquence d’utilisation que l’on observe une différence notable.
En effet, 50% des jeunes femmes âgées de 16 à 25 ans n’utilisent pas l’IA de façon régulière, tandis que ce chiffre est de 40% chez les hommes. Elles ne sont que 16% à profiter quotidiennement des avantages de l’IA, alors que 26% des hommes se connectent à des plateformes telles que ChatGPT chaque jour.
Si elles sont 82% à affirmer utiliser l’IA dans le cadre de leurs études (contre 75% des hommes), elles sont moins nombreuses (32%) à exploiter cette technologie pour rédiger des devoirs que leurs homologues masculins (38%). Elles bénéficient davantage de ces outils pour corriger leurs fautes (56%) et s’organiser (18%). Par contre, elles sont moins enclines à utiliser l’IA pour les révisions, avec un taux de 29% contre 49% chez les hommes.