Une étude de Dell Technologies, menée auprès de 500 décideurs informatiques responsables de l’implémentation de l’IA générative aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, met en évidence un enthousiasme marqué parmi les décideurs français envers l’IA générative avec 78% des cadres informatiques français anticipant un impact bénéfique sur leur organisation ainsi qu’une adoption plus rapide de la GenAI, près de 60% des entreprises en France ayant déjà adopté ou étant en processus d’adoption de solutions d’IA générative.
Bien que chaque pays partage une vision positive de la GenAI, la France se distingue par un niveau d’enthousiasme élevé, une faible interdiction de son utilisation, des attentes élevées en termes de résultats rapides, des préoccupations relativement faibles quant à l’hésitation organisationnelle tandis que les préoccupations éthiques y sont les plus fortes.
Comparativement aux autres pays sondés, la GenAI a été rapidement adoptée au sein des entreprises françaises. Seulement 22% des 100 répondants français constatent une réticence au sein de leur organisation, un chiffre relativement faible par rapport à la moyenne des autres pays étudiés (37%). Seulement 5% des organisations interdisent actuellement son utilisation en France alors qu’elles sont 27% en Allemagne et 26% au Royaume-Uni à le faire.
Des priorités de valeur différentes selon les pays
Aux Etats-Unis, l’accent est mis sur la rationalisation des processus (22%), tandis qu’au Royaume-Uni, il l’est davantage sur les économies de coûts (21%). En Allemagne, la compétitivité (21%) et les économies de coûts (18%) sont particulièrement importantes.
En France, la création de nouvelles sources de revenus (20%) et la productivité (19%) sont mises en avant.
Des attentes élevées en retour sur investissement
Les organisations françaises ayant dépassé le stade du projet pilote manifestent des attentes élevées en termes de retour sur investissement. Une majorité de 56% estime que des résultats significatifs devraient se concrétiser dans les 12 mois suivant le déploiement.
Par ailleurs, 71% d’entre elles ont mis en place un centre d’excellence ou une structure centralisée pour la prise de décision en matière d’IA générative contre 90% en Allemagne et environ 80% pour les autres pays.
Les préoccupations éthiques en tête
En France, un pourcentage significatif de 57% indique que les préoccupations éthiques ou une mise en œuvre responsable sont les facteurs majeurs d’hésitation à l’adoption de GenAI. Elles sont suivies par des préoccupations liées aux problèmes de gouvernance des données et de conformité (48%), aux coûts de déploiement (43%) et aux questions de sécurité en matière de données et propriété intellectuelle (43%).
Une approche nuancée du cloud et de l’on-premise
Environ 3/4 des organisations augmentent leurs budgets informatiques pour soutenir davantage de projets dans le domaine de l’IA, 79% côté français.
En matière de solutions d’IA générative, 46% des décideurs français optent pour des solutions on-premise, 6% préférant construire leur propre modèle à partir de zéro, 16% utiliser des modèles open-source ou d’autres modèles sur site pour l’inférence et 24% réentrainer un modèle existant en utilisant leurs données dans leur propre environnement.
Ils sont 33% à choisir une approche hybride pour raison de sécurité et 21% à privilégier le cloud.
L’étude de Dell révèle un paysage complexe et nuancé de l’adoption de l’IA générative en France. Alors que l’enthousiasme est élevé, les préoccupations éthiques, la sécurité, et la gouvernance des données occupent une place centrale dans les décisions d’adoption. Avec des attentes élevées en termes de retour sur investissement, les entreprises françaises semblent prêtes à tirer parti des opportunités offertes par l’IA générative, en restant attentives à la responsabilité et à l’éthique dans leur parcours technologique.
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