Blackline, éditeur de solutions cloud pour les opérations comptables et financières, a récemment publié l’étude “Directeurs financiers : prévoir l’imprévisible ou comment maîtriser la résilience des entreprises à l’ère de l’incertitude“. Menée auprès de 1 339 cadres dirigeants et professionnels de la finance et la comptabilité dont 304 en France, elle révèle chez ces derniers un réel intérêt dans le potentiel de l’IA et l’IA générative mais également un manque de confiance quant à sa mise en œuvre.
Alors que le monde fait face à des défis économiques, géopolitiques et environnementaux sans précédent, les directeurs financiers jouent un rôle crucial dans la stabilité et la résilience des entreprises. L’étude de Blackline se penche sur les stratégies adoptées par ces acteurs afin d’assurer la pérennité des organisations qu’ils dirigent.
Les principaux résultats de l’étude Blackline
Interrogées sur leurs sujets de préoccupation pour l’année 2024, les directions financières et comptables identifient la crise financière mondiale (77%), le spectre d’une catastrophe humanitaire (71%), la cybersécurité (70%), les technologies de rupture comme l’IA générative (65%).
Cependant, lorsqu’on leur a demandé quelles technologies pourraient les aider à faire face à l’imprévisible, les dirigeants français ont privilégié l’IA et l’IA générative, à respectivement 64% et 69%, devant le cloud (63%), la blockchain (56%) et les cryptomonnaies (54%).
Parmi les avantages de l’IA pour les départements finance et comptable, ils citent :
- une meilleure analyse (35%) ;
- une amélioration des capacités de prévision (35%) grâce à la capacité de traitement du volume des données financières ;
- une amélioration des capacités d’audit par l’analyse de données (33%) ;
- l’évolution du métier de comptable (32%) ;
- une meilleure identification des modèles et la détection des fraudes potentielles (31%) ;
- une meilleure identification des lacunes en matière de conformité (31%) ;
- une augmentation de l’efficacité grâce à l’automatisation les tâches répétitives (30%) ;
- une réduction des erreurs (24%) ;
- une amélioration de la prise de décision (24%).
Les freins à l’adoption de l’IA
Malgré cet engouement pour l’IA, les directeurs financiers sont moins enthousiastes pour sa mise en œuvre. Ils manquent en effet de confiance dans la fiabilité des données financières, notamment du fait des process de calcul et de traitement des données trop complexes (26%) et du manque de contrôle et de vérification automatisés du volume de données (24%).
Ils évoquent également l’incertitude quant aux compétences des personnes qui saisissent ces données (23%) et enfin, la trop grande disparité de sources dont ces dernières proviennent (22%).
Pour un déploiement réussi de l’IA, il est nécessaire selon eux de former aux modèles d’IA pour comprendre et interpréter avec précision les données financières complexes (34%), de pouvoir faire confiance aux résultats de l’IA (34%) et de prendre en compte les réglementations actuelles (31%). La résistance au changement (30%) et le manque de compétences (31%) sont également perçus comme des obstacles à surmonter.
Dans ce contexte, les directeurs financiers identifient des priorités stratégiques clés pour 2024 et reconnaissent l’importance de disposer de directeurs financiers expérimentés, capables de piloter l’entreprise dans des conditions difficiles (45%). Leurs objectifs sont d’améliorer l’accès et l’analyse des données financières en temps réel (45%), de renforcer l’analyse et la planification (41%), d’accélérer la transformation numérique (34%) et la compréhension de la trésorerie en temps réel (32%).
Samuel Rouayrenc, Vice-Président Régional de BlackLine France, conclut :
“Notre étude montre très clairement que les directions financières sont une des pierres angulaires au cœur des stratégies des entreprises et il est positif de constater qu’en dépit du contexte incertain dans lequel nous évoluons, elles affichent un certain optimisme et une confiance certaine quant à la capacité de transformation de leurs départements au service de la croissance de l’entreprise”.
Retrouver l’étude ici.